Dernière mise à jour :
01/05/2011
Présentation
Voici un quatrième détecteur sonore, construit autour
d'un banal LM741, et dont la sensibilité est assez
élevée
.
Ce
montage
se contente d'une alimentation simple de +9 V, qui pourra sans
problème
être poussée à +12 V, voire plus. La sortie se fait
sur transistor en collecteur ouvert, le fonctionnement est mis ici en
évidence par l'allumage d'une led, qui pourra fort bien être remplacée
par un relais.
Schéma
Simple et plutôt efficace.
Choix du microphone
Comme pour le
détecteur
sonore 003, vous pouvez utiliser un microphone
dynamique
premier prix, qui suffira amplement. En acceptant une
sensibilité un
peu réduite, vous pouvez même utiliser un haut-parleur de
petite ou
moyenne taille (puissance 0,25 W à 1 W). Si vous souhaitez
utiliser une
petite capsule electret, vous devrez ajouter une résistance et
un
condensateur de découplage pour assurer son alimentation, comme
cela
est décrit à la
page
Alimentation
d'un microphone electret.
Etage préamplificateur
Le
signal issu d'un microphone est faible, et la première
étape
consiste à l'amplifier très fortement pour pouvoir
travailler
confortablement avec lui. L'amplification est ici assurée par
l'AOP LM741, un circuit qualifié de peu performant pour des
applications audio, mais bien suffisant pour le rôle qu'on lui
confie ici. Le gain est fixé à une valeur
élevée, de façon à obtenir une tension de
sortie élevée même pour une tension d'entrée
faible (bruit détecté proche de faible amplitude ou fort
mais lointain). Sa valeur dépend de la résistance R1 branchée entre
entrée et sortie de l'AOP et de la résistance interne du
microphone qui s'il est de type dynamique comme spécifié devrait
faire 200 ou 600 ohms. Avec pour valeur 2,2 MO pour R1 et pour valeur
600 ohms l'impédance de sortie du microphone, on dispose d'un gain de
3600 environ. Si la sensibilité est trop grande, il conviendra
de réduire ce gain, en diminuant la valeur de la
résistance de contre réaction R1 ou en insérant une résistance de
quelques centaines d'ohms voir quelques milliers d'ohms en série avec
le microphone. Dans le sens inverse,
il est possible d'augmenter un peu plus la sensibilité, mais il
est raisonnable de ne pas dépasser la valeur de 5,1 MO (souvenez-vous
que la bande passante de l'AOP se réduit au fur et à mesure que le gain
augmente).
Redresseur
Le redressement, nécessaire pour obtenir une commande logique
(tout ou rien) à partir du signal audio alternatif fortement
amplifié, est confié aux diodes D1 et D2, aux
condensateurs C2 et C3 et à la résistance R4. La tension
continue obtenue au point TP1 doit atteindre au moins 0,6 V pour faire
conduire le transistor Q1, ce qui signifie que l'on doit avoir une
tension crête de l'ordre de 1,2 V sur l'anode de D2, et donc en
sortie du LM741. Cette valeur est obtenue sans aucune difficulté
pour une tension d'environ 1 mV à l'entrée de l'AOP.
Commande de sortie
Le transistor Q1, dès qu'il
conduit, provoque l'allumage de la led D3, la résistance R6
limitant le courant circulant dans cette dernière. On peut fort
bien se
contenter de ce signal de commande, sachant que la led reste
allumée
tant qu'il y a détection d'un signal sonore suffisant. Si ce
type de
commande ne vous suffit pas, vous devrez ajouter ce qu'il faut
après ce transistor. Le remplacement de la led et de sa
résistance de limitation de courant par un
relais
est tout à fait possible, le 2N2222 étant tout à
fait capable de commander un tel composant. N'oubliez cependant pas la
diode en parallèle sur la bobine du relais pour ne pas griller
le transistor dès la première utilisation...
Variante avec monostable en sortie
Avec le schéma précédent, le circuit placé
sous commande du transistor de sortie était alimenté avec
une durée qui pouvait varier en fonction de l'amplitude du
signal sonore capté, en raison d'une décharge plus ou
moins longue du condensateur C3. Si la durée de la commande doit
être toujours la même et de plus doit être ajustable,
vous pouvez ajouter un circuit monostable en sortie, comme le montre le
schéma suivant.
Etage d'entrée
L'étage d'entrée est similaire au premier schéma,
mais un potentiomètre RV1 a été ajouté dans
la contre réaction de
l'ampli-op, pour permettre d'ajuster la sensibilité du montage.
Il s'agit bien de la "sensibilité micro", qui permet d'adapter
le système à la détection de bruits de faible ou
forte amplitude.
Impulsion de sortie
Le circuit intégré CD4538 contient deux monostables
possédant chacun deux sorties complémentées Q
(borne 6) et Q barre (borne 7), un
seul monostable est utilisé ici (le deuxième, qui
n'apparait pas sur le schéma, s'appellerait U2:B). La
durée de l'impulsion de sortie
(impulsion positive en borne 6 de U2 et impulsion inverse en borne 7)
est liée à la valeur des composants RV2 et C4. Si RV2 = 1
MO et C4 = 1 uF, alors la durée de l'impulsion est de 1 secondes
(la relation "1 MO + 1 uF = 1 sec" est facile à retenir). En
portant la valeur du condensateur C4 à 10 uF (valeur
adoptée ici), l'impulsion peut durer 10 secondes. La
durée exacte est ajustable grâce au potentiomètre
RV2 câblé en résistance ajustable : en position
minimum (curseur du potentiomètre côté C4),
l'impulsion de sortie est très très brêve, d'une
fraction de seconde. En position maximum (curseur de RV2
côté +9V), la durée de l'impulsion de sortie est de
l'ordre de 5 secondes (durées valable pour les valeurs
données sur le schéma). Entre ces deux extrèmes,
vous avez donc le choix (1 secondes, 2 secondes ou 4 secondes par
exemple), sans changer quelque composant que ce soit. Si vous remplacez
C4 par un modèle 100 uF et RV2 par un modèle 1 MO, la
durée de l'impulsion de sortie pourra être ajustée
entre 0 et 100 secondes environ grâce à RV2 (je dis
environ car un condensateur marqué 100 uF fait rarement 100 uF).
Etage de sortie
Le monostable U2:A de type CD4538 dispose de sorties logiques, ces
sorties ne peuvent pas être utilisées pour commander
directement un appareil demandant de la puissance. L'ajout d'une
interface à relais en sortie du monostable est là aussi
possible, au travers d'un transistor NPN de type 2N2222 (par exemple),
en raccordant la sortie Q du monostable U2:A (borne 6) sur le point Cde
du circuit d'interface suivant :
Notez que dans cette interface, le relais utilisé RL1 est un
modèle 5 V (plus facile à trouver qu'un modèle 9
V) monté en série avec une diode zener de 3,6 V. Si
l'alimentation du montage complet se fait sous 12 V, vous pourrez alors
utiliser un relais 12 V et remplacer la diode zener par un strap
(liaison directe).
Alimentation
L'alimentation se fait sous une tension de +9 V par rapport à la
masse, une tension d'alim de +12 V conviendra également
très bien. Une pile 9 V peut convenir mais ne durera pas
très longtemps, il est fortement recommandé d'utiliser
une petite alimentation secteur régulée, telle celle
présentée à la page
Alim simple 001,
avec un
régulateur de
tension
intégré de type LM7809 ou LM7812. Vous pouvez utiliser un
bloc secteur du commerce à la seule condition est que celui-ci
soit de type "régulé". Les modèles bas de gamme
non régulés produisent une tension
généralement bien plus importante que celle
affichée et bénéficient d'un mauvais filtrage, qui
serait catastrophique ici (la ronflette engendrée serait
fortement amplifiée et la sortie du détecteur sonore
serait toujours activée). Si vous tenez absolument à
utiliser un tel bloc d'alimentation bas de gamme, cela est possible si
sa tension de sortie reste supérieure d'au moins 3 V à la
tension nécessaire ici, car il suffit alors d'ajouter un petit
régulateur de tension (LM7809 si tension de sortie 12 V) pour
disposer d'une tension plus propre et exploitable.
Circuits imprimés
Non réalisés.