Dernière mise à jour :
05/12/2010
Présentation
Ce générateur permet de délivrer des impulsions dont la durée et la
fréquence sont calibrées pour piloter une diode laser d'un pointeur laser 1
mW ou 5 mW, en
vue d'en augmenter sensiblement la puissance lumineuse sans pour autant
réduire
trop sa durée de vie. Il permet de faire travailler la diode
laser avec un courant direct élevé mais avec un rapport cyclique
faible, de l'ordre du pourcent. D'un point de vue visuel, on peut faire
"flasher" le faisceau laser (comme un stroboscope) à une vitesse
pouvant varier de quelques flashes par seconde à quelques dizaines de
flashes par seconde. Pour des questions de précision, j'ai fait
appel à un petit composant programmable de type PIC, mais un montage avec des monostables de type CD4538 (voir
page
Générateur impulsions 005)
aurait pu aussi être envisagé.
Avertissements
- Un laser est dangeureux ! Voir page
Lasers - Avertissements avant de continuer.
- Le résultat désiré n'est pas au rendez-vous, voir conclusion en fin d'article.
Schéma
Le
circuit laisse entrevoir deux sections générales : une section
alimentation (régulation de tension et régulation de courant) et une
section de commande (pilotage allumage diode laser) à base de PIC
12F675.
Je ne suis pas vache, je vais décrire les différentes sections dans l'ordre. A savoir de la fin vers le début.
Alimentation générale
L'alimentation
générale se fait sous une tension de +12 V par rapport à la masse. Le
PIC U1/12F675 est alimenté sous une tension abaissée à +5 V par le
régulateur de tension U2/7805, ce qui est une façon de faire assez
classique. Le +12 V va en même temps au générateur de courant constant
dont il sera question très prochainement.
Générateur de courant
Ce
générateur de courant constant
est basé sur l'emploi d'un régulateur de tension ajustable de type
LM317 et prend la même forme que le système décrit à la page
Alim laser 001. Le courant de sortie peut se calculer à l'aide de la formule
suivante :
I (dans diode laser) = 1,25 / R
où R = R1 + RV1
Si RV1 au min (0 ohms) alors I = 1,25 / 10 = 125 mA
Si RV1 au max (100 ohms) alors I = 1,25 / 110 = 11 mA environ
Ce
courant I doit être ajusté en fonction des caractéristiques de la
diode laser. En ce qui me concerne, je pensais au début y aller un peu
au hasard, en me disant qu'on verrait bien. Au risque de griller mon
pointeur. Et puis pour une raison inconnue je me suis mis à réfléchir
et me suis dit qu'il n'était peut être pas si compliqué que ça de
mesurer le courant dans la diode laser de mon pointeur avec des piles
neuves. Comme ce genre d'événement ne survient pas très souvent, je me
suis précipité au garage avant que l'idée ne s'envolle à jamais.
Résultat des courses : avec alimentation stabilisée de 4,5 V (à peu
près équivalente à 3 pile bouton type LR44 mises en série), le courant
dans la diode laser est de 40
mA. J'ai donc décidé de pousser les pointes de courant à 800 mA (20
fois plus que la valeur nominale). Comme avec les valeurs du schéma on
ne pouvait aller au-delà de 125 mA, j'ai supprimé le potentiomètre
RV1 et ai remplacée R1 par une résistance de 1,5 ohms / 1 W. Pour un
courant plus élevé ou plus faible, vous avez le droit de vous
appuyer sur les données suivantes :
I = 12 mA -> R1 = 100 ohms / 0,25 W
I = 25 mA -> R1 = 50 ohms / 0,25 W
I = 32 mA -> R1 = 39 ohms / 0,25 W
I = 56 mA -> R1 = 22 ohms / 0,25 W
I = 83 mA -> R1 = 15 ohms / 0,25 W
I = 100 mA -> R1 = 12 ohms / 0,25 W
I = 125 mA -> R1 = 10 ohms / 0,5 W
I = 150 mA -> R1 = 8,2 ohms / 0,5 W
I = 185 mA -> R1 = 6,8 ohms / 0,5 W
I = 220 mA -> R1 = 5,6 ohms / 0,5 W
I = 270 mA -> R1 = 4,7 ohms / 0,5 W
I = 320 mA -> R1 = 3,9 ohms / 1 W
I = 380 mA -> R1 = 3,3 ohms / 1 W
I = 460 mA -> R1 = 2,7 ohms / 1 W
I = 570 mA -> R1 = 2,2 ohms / 1 W
I = 700 mA -> R1 = 1,8 ohms / 1 W
I = 830 mA -> R1 = 1,5 ohms / 1 W
I = 1,0 A -> R1 = 1,2 ohms / 2 W
I = 1,25 A -> R1 = 1,0 ohms / 2 W
Que ceux qui sont contre lèvent le doigt maintenant.
Commande diode laser
Trop tard.
Le
circuit de commande a pu être grandement simplifié grâce à l'usage d'un
PIC de type 12F675 pour la partie activation à proprement parler et d'un transistor
MOSFET de type IRFZ44N pour la partie commutation du courant dans la diode laser.
L'avantage avec le PIC est qu'il est possible d'empêcher des
combinaisons de longue durée d'impulsion avec une fréquence
d'impulsions élevée qui ferait trop chauffer et au pire griller la diode laser. Pour cela,
le code logiciel tiens compte de la fréquence de répétition des
commutations et réduit d'autant plus la largeur des impulsions qu'elles
se produisent de façon rapprochée. Je ne me suis pas trop cassé la tête
avec le code en question, ayant repris comme base ce qui avait déjà été
fait pour mon
stroboscope à leds 005.
Les puristes me diront peut-être que la façon de procéder au niveau du
code logiciel est un poil amateur. Pour moi l'important est que ça
fasse ce que je veux.
Prototype
Réalisé dans mon garage
sous une température de 2 degrés. J'ai entrebaillé la porte qui donne
sur le jardin pour que quelques flocons de neige atterrissent sur le
régulateur de tension LM317, histoire de le reffroidir sans avoir
besoin d'ajouter un dissipateur thermique.
Le pointeur
laser mis sous régime de test comportait une résistance CMS en série
avec la diode laser pour limiter son courant direct. J'ai
bien entendu supprimé cette résistance car si je l'avais laissée, les
pointes de courant dans la diode laser n'auraient jamais pu atteindre
la valeur attendue de 800 mA (je ne l'ai pas retirée physiquement du circuit imprimé, je me suis contenté de la contourner).
Pour
Q1, j'ai utilisé un IRFZ44N car j'en ai plusieurs en stock. En fait,
plusieurs types de
transistors MOSFET peuvent convenir, optez de préférence pour un modèle
capable de commuter quelques ampères et dont la résistance RdsOn est
inférieure à 0,1 ohm sous un courant de 1 A. A titre de comparaison, le
IRF610 présente une résistance RdsOn de 1,5 ohm sous 2 A et le IRFZ44N
présente une résistance RdsOn de 0,020 ohm sous 20 A. Comme quoi ça
vaut parfois le coup de se documenter un peu... Si pour R1 vous ne
trouvez pas de résistance 1,5 ohms / 1 W, vous pouvez
mettre en parallèle
deux résistances de chacune 3 ohms / 1/2 W.
Résultat visuel ?
Bof...
Je m'attendais à nettement mieux. On a l'impression que le faisceau
lumineux est plus faible avec ce montage. A tel point que j'ai un
moment douté du courant qui parcourait la diode laser. Mais la mesure a
bien confirmé les faits, on avait bien un courant de 820 mA durant les
phases de conduction. J'ai réalisé seulement après que l'impression de
puissance lumineuse était évidement liée au rapport cyclique, qui ne
dépassait pas 1%. C'est tout bête mais j'étais parti sur une idée bien
précise et avais omis ce petit détail. Je pourrais bien sûr tenter
d'augmenter le rapport cyclique (jusqu'à 10% au moins) en réduisant en
même temps le courant max. Il me faudra donc modifier un peu le
logiciel du PIC pour aller dans ce sens, je ferai ça quand j'aurai un
peu plus de temps et surtout quand il fera moins froid.
Logiciel du PIC
Fichier compilé pour PIC (binaire *.hex) et codes sources complets
(mikroPascal Pro V3.80). Livré pour la forme.
Générateur impulsions 006 pour PIC 12F675 - (05/12/2010)
Si
vous souhaitez recevoir par la poste un PIC préprogrammé
et prêt à utiliser, merci de consulter la page
PIC - Sources.
Circuit imprimé
Non réalisé.