Dernière mise à jour :
11/03/2012
Présentation
Ce stroboscope à LED haute luminosité est le cinquième de la série,
mais c'est le premier que je conçois avec un microcontrôleur. Il
faut bien varier les plaisirs.
Il est alimenté sous 15 volts, et est vraiment très
simple à réaliser. Sur ce modèle, il est
possible de
faire varier la vitesse des flashes (fréquence), et
leur
durée (largeur impulsion). Se contenter de mettre un
"modèle physique" sous forme logicielle ne m'a pas suffit. J'en
ai profité pour rendre ce stroboscope un peu moins bête
que la moyenne, parmi ceux dont la durée de l'impulsion est
ajustable. Il est en effet capable de fonctionner même quand la
durée de l'impulsion spécifiée est
supérieure à la période entre deux flashes.
Essayez donc de faire de même (en gardant la même
simplicité de réalisation) avec un stroboscope classique
! En réalité, le logiciel inclu dans le microcontrolleur
compare continuellement les valeurs spécifiées pour la
fréquence des flashes et pour leur durée, et adapte
automatiquement la durée si et seulement si cela est
nécessaire. Quelques soient les réglages adoptés,
on a donc toujours droit à un clignotement.
Version double flash présentée en page
Stroboscope
à LED 005b.
Remarque : le code logiciel de ce stroboscope 005 a servi de base pour mon
générateur d'impulsions 006 destiné à piloter une diode laser.
Schéma (005)
Le schéma repose sur l'utilisation d'un circuit programmable PIC de
type 12F675. Pour les allergiques aux circuits logiques classiques
;-)
Je vous laisse compter le nombre de composants, si l'on exclue la
partie alimentation et les LED elles-mêmes...
Schéma du 25/12/2008
Section Oscillateur
Tout est intégré dans le
PIC 12F675, ce n'est que du logiciel ! Le code a été
écrit de telle sorte que la fréquence des
"éclairs", ainsi que leur durée, soit ajustable via les
convertisseurs analogiques / numériques du PIC. On peut se dire
que c'est du luxe, mais finalement, vu le prix de ce PIC et le peu de
choses qui l'entourent... Le potentiomètre RV1 permet d'ajuster
la vitesse (période entre deux flashes) et le
potentiomètre RV2 permet d'ajuster la durée de chaque
flash.
Section commande
La commande en "puissance" des LED est assurée par le
transistor Q1, un simple NPN de type 2N2222 monté en
interrupteur commandé. Le courant qu'il doit commuter est de 100
mA si vous choisissez une valeur de 20 mA par branche de led, vous
pouvez la doubler si vous optez pour des durées
d'éclairage faibles (si les LED sont allumées peu de
temps par rapport au temps pendant lesquelles elles sont
éteintes, le courant qui les parcourt peut être
augmenté au-delà de la limite permise en régime
continu).
Prototype
Dans un premier temps, je me suis
servi de ma platine EasyPic4 pour vérifier le bon fonctionnement
du stroboscope. Au début des tests, le potentiomètre de
vitesse fonctionnait bien mais pas le potentiomètre de largeur
d'impulsion : j'avais toujours une largeur d'impulsion brêve
quelque soit la position du curseur. En utilisant l'entrée
analogique AN1 au lieu de AN3, tout fonctionnait bien, mais avec AN3,
rien à faire (bien entendu, tout était bien
configuré au niveau des registres du PIC). En mesurant la
tension présente sur l'entrée AN3, je constate avec
surprise que j'ai une tension
négative
de 0,2 V au lieu d'avoir une tension positive comprise entre 0 V et +5
V. Houla ! Aurais-je fais une erreur au niveau de la conf d'horloge
interne ? Vérification au fréquencemètre : rien ne
sort sur RA4, et c'est encore heureux car j'ai tout de même bien
pensé à désactiver la sortie horloge. Je me gratte
un coup la tête, je vérifie la position des cavaliers sur
la platine EasyPic... et je trouve l'erreur : j'avais simplement oublié
de mettre le cavalier RA4 de JP14 en position I/O, il était
resté en position OSC. Les problèmes de fonctionnement
viennent bien souvent de trucs tout bête de ce genre. Chez moi en
tout cas. Bref, tout fonctionnait bien en fin de compte.
Pourquoi persister à utiliser l'entrée
AN3 qui ne "fonctionnait pas", quand l'entrée AN1 fonctionnait ?
Pour la simple raison que j'ai horreur de ne pas comprendre pourquoi
ça ne fonctionne pas, et que je m'accroche. J'aurais en effet
fort bien pû gagner du temps en n'insistant pas plus longtemps,
mais je considère que raisonner de cette façon n'apporte
pas grand chose.
Une fois les tests de base terminés et convaincants, j'ai dessiné le
typon et ai réalisé le circuit, voir ci-après.
Mon prototype
La vue 3D montre des LED bleues, mais j'ai utilisé des LED
blanches 30000 mcd, avec des résistances de 120 ohms en
série avec chaque branche. J'ai utilisé deux lots de 10 LED reçus séparement, que j'ai montées par paire
: chaque branche de quatre LED comporte deux LED de la
première série et deux LED de la seconde série.
Elles ont des caractéristiques identiques sur le papier, mais
n'émettent pas le même blanc à courant identique.
La dernière photo est celle d'un ovni repéré
au-dessus de notre maison le soir même où je terminais ce
montage. J'ai trouvé la ressemblance avec le stroboscope
tellement flagrante que j'ai décidé de la mettre ici.
Vidéo de démonstration
Une
petite vidéo simple pour voir le montage en action.
http://www.youtube.com/watch?v=QHyNlSbA1z4Remarques
concernant cette vidéo de démonstration : il arrive par moment que
certains flashes semblent manquer. Cela peut arriver quand la durée
d'allumage des flashes est très courte par rapport au "temps
d'ouverture" du capteur du caméscope, ça peut tomber entre deux images
consécutives. Dans la réalité, les flashes sont bien sûr tous présents
et très réguliers.
Prototype de Eric
Réalisé avec des LED oranges, vidéo visible sur dailymotion :
http://www.dailymotion.com/video/xchbn5_strob-led-orange-pic_tech
Circuit imprimé
Réalisé en simple face.
Typon aux
formats PDF, EPS et Bitmap 600 dpi
Type de LED à utiliser
Vous pouvez utiliser des LED bleues ou des LED blanches très
haute luminosité (15000 mcd à 50000 mcd), dont la tension
nominale est comprise entre 3,2 V et 3,6 V pour un courant de 20 mA. La
valeur des résistances R1à R5, en série avec
chaque branche de LED, doit être ajustée en fonction de
la chute de tension provoquée par les LED quand elles sont
parcourues par un courant de 20 mA.
Si LED 3,2 V : résistances R1
à R5 = 91 à 120 ohms
Si LED 3,6 V : résistances R1
à R5 = 22 à 33 ohms
Vous pouvez aussi utiliser des LED traditionnelles
(non haute luminosité), c'est ce que j'ai fait au début avec mon
stroboscope
à LED 004. Mais l'effet est comme on peut s'y attendre moins
spectaculaire, surtout si la pièce dans laquelle fonctionne le
stroboscope n'est pas totalement plongée dans
l'obscurité.
Attention
aux
yeux, ne pas regarder les LED en face, ça fait très mal !
Alimentation sous 12 V ?
Du fait de l'utilisation de branches de 4 LED haute luminosité
en série, une
tension
d'alimentation de 15V
est requise (max 18 V). Si vous voulez alimenter ce stroboscope sous
une tension de 12 V issue d'une batterie de voiture (pour triangle
signalisation par exemple), il faut supprimer une LED par branche, ou
diminuer
très fortement la valeur des résistances série
(par exemple 10 ohms chacune) et accépter une luminosité
non maximale. Durant les tests, j'ai voulu voir ce que cela faisait de
n'alimenter le circuit que sous une tension réduite de 9 V : les LED ne
s'allument quasiment pas, ce à quoi je m'attendais un
peu tout de même. Pour ce qui est du nombre maximal de LED par branche
pour une tension d'alimentation de 12 V, il vaut mieux éviter d'avoir
une somme de tension nominale LED qui dépasse 10 V, de façon à pouvoir
en caser au moins trois : de préférence, optez pour des LED dont la
tension nominale ne dépasse pas 3,3 V. Pour ce qui est du courant
maximal, on est plus limité par les capacité du transistor de commande
Q1 que par la capacité de la batterie 12 V. Le transistor 2N2222 peut
débiter au maximum 800 mA mais il faut penser aussi à sa dissipation
max qui est de 500 mW. En admettant que la chute de tension E-C du
transistor en régime saturé est de 1 V (je vois large volontairement),
il ne faudrait pas dépasser un courant de 500 mA. Allez hop, disons que
c'est la limite qu'on va se fixer ici. Sachant cela, le nombre de
branches de LED qu'on peut câbler (si les LED sont des modèles 20 mA)
est égal à :
Nb branches LED = 500 (mA) / 20 (mA) = 25
S'il
y a trois LED par branche, ça nous permet d'installer 75 LED en tout.
C'est déjà pas mal ! Avec des LED 3,3 V / 20 mA, je mettrais dans
ce cas des résistances série de :
R = (12 - (3 * 3,3) - 0,5) / 0,02 = 81 ohms environ
Le
0,5 V qui traîne correspond à la tension de déchet du transistor Q1,
cette valeur peut en fait être un peu plus faible ou plus élevée (vous
avez l'ordre de grandeur, c'est le principal).
Fichier binaire compilé (*.hex) et code source
Le fichier binaire compilé (*.hex) et les fichiers de code
source (MikroPascal V8.3) sont inclus dans l'archive zip que voici :
Stroboscope
à led 005 - 12F675
Si vous souhaitez recevoir par la poste un PIC
préprogrammé et prêt à utiliser, merci de
consulter la page
PIC - Sources.
Historique
11/03/2012- Ajout précisions pour alimentation sous 12 V (flash sur triangle signalisation pour véhicule, par exemple).
16/10/2011
- Ajout vidéo YouTube.
29/11/2009
- Correction erreur appellation des résistances en série
avec les LED, dans le texte : les résistances R1 à R5
étaient appelées R7 à R11 dans le paragraphe "Type
de LED à utiliser". Merci à Eric de m'avoir
signalé cette erreur.
01/01/2009
- Sur le schéma, les potentiomètres étaient
cablés entre masse et +15V au lieu de l'être entre masse
et +5V, et pour le typon tout était correct. Raison simple :
j'avais déjà mis à jour mon schéma au
moment de la réalisation du CI, mais n'avais pas reporté
la modification sur le site. Merci à Juan d'avoir pris le temps
de m'écrire pour me signaler cette erreur.