Dernière mise à jour :
16/10/2011
Présentation
Ce stroboscope à LED haute luminosité est le
quatrième de la série.
Il est alimenté sous 15 volts, est (presque) aussi
simple à réaliser que les
stroboscope
à LED 002
et
stroboscope
à LED 003,
et ne fait pas usage de
composant spécifique. Sur ce modèle, il est
possible de
faire varier la vitesse des flashes (fréquence), mais aussi
leur
durée (largeur impulsion). Le nombre de LED est plus
élevé que pour les stroboscopes précédents
(il y en a 20 ici), et le panneau de LED peut être
superposé au circuit de commande, ou être placé
perpendiculairement à ce dernier. Le coût de revient de ce stroboscope
est intimement lié aux type et nombre de LED, les modèles haute
luminosité sont plus chères que les modèles standards. Un autre
stroboscope du même genre mais piloté par PIC est visible en page
Stroboscope à LED 005.
Schéma
Le schéma repose sur l'utilisation d'un circuit très
facile
à
se procurer, qui est le CD4011. Pour les allergiques aux autres
circuits ;-)
Le montage repose sur l'emploi de 4 portes logiques de type NAND,
incluses dans
un circuit intégré de type CD4011. Deux portes sont
utilisées pour la partie oscillateur, et deux portes sont
utilisées pour constituer un monostable.
Section Oscillateur
L'oscillateur est très simple et est construit autour de
six élements seulement : les portes logiques U1:A et U1:B, le
condensateur C1, les résistances R1 et R2, et le
potentiomètre RV2. La fréquence d'oscillation, et donc de
clignotement des LED, est réglable par le biais du potentiomètre
RV2. Le point test A permet d'observer la forme du signal
généré par cet oscillateur (voir
tracés près du schéma).
Section
Monostable
Elle est réalisée avec tous les autres composants de la
section supérieur du schéma, en partant de R3 pour
arriver à R5. Les diodes D1 et D2 n'interviennent pas dans la
fonction "monostable", et ne sont là qu'à titre
de protection, pour empêcher l'application de tensions
dépassant les bornes d'alimentation (masse et +15V) sur
l'entrée de la porte U1:C, provoquées par les
charges / décharges du condensateur C2 à chaque
changement d'état logique. Le potentiomètre
ajustable RV1 permet de régler la largeur de l'impulsion, en
jouant sur la durée de décharge du condensateur
C3. Le point test B permet d'observer la forme du signal à
l'entrée du monostable, alors que le point test
C permet d'observer la forme du signal en sortie du monostable
(voir tracés près du schéma). Le monostable peut
tout aussi bien être commandé de façon manuelle
avec un bouton poussoir, chaque appui sur celui-ci provoquant un flash
unique. Entre parenthèse, rien ne vous empêche d'ajouter
un inverseur de type Auto / Manu pour disposer de flashes à
répétition ou au coup par coup. C'est ce que montre le
schéma suivant où seuls les inverseur SW1 et poussoir SW2
ont été ajoutés.
Section commande
La commande en "puissance" des LED est assurée par le
transistor Q1. La porte NAND U1:C est en effet bien incapable de
fournir 100 mA (5 fois 20 mA) à elle seule, et a un grand besoin
d'être épaulée. Nous avons affaire ici à un
transistor PNP commandé par une impulsion négative, ce
qui nous change un peu des transistors NPN montés en
émetteur commun que l'on voit si couremment et qui travaillent
plutôt en "logique positive". Vous avez encore un peu de
difficulté à voir comment ça fonctionne ? Alors
faites un petit tour
sur
cette page, et cherchez le schéma avec les ampoules
électriques. Ca vous aidera peut-être un peu.
Circuit imprimé
Réalisé.
Typon
aux
formats
Bitmap 600 dpi et PDF
Prototype
Les deux circuits, celui de commande avec le CD4011 et celui qui
supporte les LED, ont exactement les mêmes dimensions. Vous
pouvez les monter l'un sur l'autre, de préférence avec
les LED au-dessus, n'est-ce pas. Ou les monter perpendiculairement,
circuit de commande horizontal et circuit des LED en vertical. Notez
que les connecteurs J2 et J3 sont situés à des
emplacements identiques et permettent de relier les deux circuits entre
eux par deux fils rigides. Les trous marqués 0V des deux
platines peuvent être aussi reliés ensembles afin de
rigidifier l'ensemble mécanique en cas de montage
superposé. Pour ma part, j'ai réalisé le CI en une
seule pièce et ne l'ai pas découpé, le tout tient
donc à plat.
Pas idéal pour la mise en boitier, mais le
but était surtout de voir si ça fonctionnait bien, ce qui
est le cas. Le potentiomètre ajustable RV1 doit être
réglé selon vos goûts : la durée des
impulsions ne doit pas être trop importante pour pouvoir assurer
un clignotement rapide, et en même temps ne pas être trop
courte pour que les LED émettent une puissance lumineuse
apparente suffisante.
Vidéo de démonstration
Une
petite vidéo très simple pour voir le montage en action.
http://www.youtube.com/watch?v=PI5JdUPK4Cg
Type de LED à utiliser
Vous pouvez utiliser des LED bleues ou des LED blanches très
haute luminosité (15000 mcd à 50000 mcd), dont la tension
nominale est comprise entre 3,2 V et 3,6 V pour un courant de 20 mA. La
valeur des résistances R7 à R11, en série avec
chaque branche de LED, doit être ajustée en fonction de
la chute de tension provoquée par les LED quand elles sont
parcourues par un courant de 20 mA.
Si LED 3,2 V : résistances R7 à R11 = 100 ohms
Si LED 3,6 V : résistances R7 à R11 = 10 ohms
Vous
pouvez aussi utiliser des LED plus traditionnelles
(non haute luminosité), mais l'effet sera moins spectaculaire,
surtout si la pièce dans laquelle fonctionne le
stroboscope n'est pas très sombre. J'ai fait le test avec 8 LED
de 30000 mcd sur plaque d'expérimentation (parmi celles
utilisées ensuite sur mon
stroboscope
à LED 005) et j'ai ensuite utilisé 20 LED standards, et je
peux dire que dans une pièce bien sombre, ça rend
déjà très très bien !
Attention
aux
yeux, ne pas regarder les LED en face, ça fait très mal !
Alimentation sous 15 V ou sous 12 V
Du fait de l'utilisation de branches de 4 LED haute luminosité
en série, une
tension
d'alimentation de 15 V est
requise. Ne montez pas plus haut en
tension, le CD4011 ne tolérerait pas beaucoup pendant
très longtemps (18 V grand maximum). Si vous voulez alimenter ce
stroboscope sous une tension de 12 V (batterie voiture par exemple), il
faut supprimer une led par branche, ou diminuer très fortement
la
valeur des résistances série (par exemple 10 ohms
chacune) et accépter une luminosité non maximale.
Alimentation sous 24 V
Pour alimenter ce
stroboscope sous une tension plus élevée, par exemple de
+24 V (dans un camion par exemple), il faut ajouter un
régulateur de
tension
de 12 V (LM7812) ou de 15 V (LM7815) comme indiqué sur le schéma
suivant :
Le connecteur J1 reçoit la tension de +24 V, qui est
abaissée à la valeur de +15 V par U2 pour la partie
commande. Cette tension de +24 V est directement utilisée pour
l'alimentation des LED, qui pourront ainsi être montées
sur un nombre moins important de branches. Bien sûr, le calcul
des résistances en série avec ces LED devra être
revu pour tenir compte du nombre de LED et de la nouvelle valeur de la
tension d'alimentation.
Réalisation de Clément
Merci à Clément pour ses retours d'expérience et photos.
Comme vous pouvez le constater, le nombre de LED du stroboscope de
Clément a été augmenté par rapport à
ma réalisation.
Réalisation de Denis
Merci à Denis pour ses retours d'expérience et photos.
LED montées dans une optique de phare, il parait que c'est encore pire
pour les yeux...
Historique
16/10/2011- Ajout vidéo Youtube.