Dernière mise à jour :
11/11/2012
Présentation
Ce générateur permet de délivrer des impulsions de quelques us
(micro-secondes) à
quelques centaines de ms (milli-secondes), à l'aide d'un ou deux
boutons poussoir. La
subtilité de ce générateur réside dans le type d'impulsions délivrées :
impulsions positives de +5 V ou impulsions négatives de -5 V, avec une
source d'alimentation simple de 5 V. Ce circuit, constitué d'un circuit
intégré (optionnel) et de quatre transistors, a été conçu pour
télécommander
une platine CD laser munie d'une entrée de télécommande nécessitant ce
type de signaux (impulsion positive pour Start, impulsion négative pour
Stop, rien du tout en absence de commande), depuis une table de mixage
modifiée. Plusieurs schémas sont proposés :
-
schéma 007a
: deux boutons poussoir, un pour l'impulsion positive, l'autre
pour l'impulsion négative, impulsions de sortie calibrées en temps;
-
schéma 007ab : deux boutons poussoir, simplifié par rapport au schéma 007a mais avec impulsions de sortie non calibrées en temps;
-
schéma 007ac : petite variante de l'étage de sortie (transistors MOSFET en remplacement des transistors bipolaires);
-
schéma 007b : un seul bouton poussoir, un premier appui produit une impulsion positive et un second appui produit une impulsion négative.
Pour le générateur d'impulsion en lui même, on fait appel à un simple
monostable
et pour cela plusieurs schémas peuvent convenir. Ici, le besoin de
produire une impulsion de courte durée m'a poussé à utiliser un SN74123
(logique TTL),
mais d'autres circuits sont utilisables, tels le timer NE555
ou le monostable CD4538 (logique CMOS) pour ne citer qu'eux (ces deux
là seront en particulier plus adaptés pour des durées plus longues).
Schémas 007a, 007ab et 007ac
Montage avec deux boutons poussoir (un pour l'impulsion positive, l'autre pour l'impulsion négative).
Ce schéma peut être découpé en deux parties dans le sens vertical :
- moitié gauche constituée des boutons poussoir et des monostables du SN74123 (les deux sont dans un même boîtier);
- moitié droite avec transistors qui fournissent les impulsions positives ou négatives en sortie (sur la prise jack J1).
Principe de fonctionnement général
L'idée
de départ est de disposer d'une impulsion positive de durée calibrée
(grâce à un monostable) et de la fournir telle quelle ou avec
sa polarité inversée. L'inversion de polarité peut être obtenue
avec un relais ou avec des transistors, dans notre cas il est plus
souple d'utiliser ces derniers pour des questions de bruit (mécanique),
d'encombrement et de fiabilité dans le temps. Le plus simple pour
comprendre comment le système fonctionne est de regarder à quels
moments les transistors sont bloqués (fermés) ou passants (ouverts). Le
premier constat qu'on peut faire est que les transistors sont commandés
par paires : la base de Q1 et la base de Q2 sont reliées ensemble, et
la base de Q3 et la base de Q4 sont reliées ensemble. La commande de
ces deux paires de transistors Q1/Q2 et Q3/Q4 se fait au travers des
résistances R4 et R5, qui limitent le courant de base dans chacun
d'eux. Nous disposons de deux commandes individuelles logiques (Cde1
pour la première paire de transistors Q1/Q2 et Cde2 pour la seconde paire Q3/Q4),
et de ce fait il y a quatre possibilités :
Cde1 (Q1/Q2) | Cde2 (Q3/Q4) | Q1 | Q2 | Q3 | Q4 | LED D3 | LED D4 |
0 (0 V) | 0 (0 V) | F | O | F | O | E | E |
0 (0 V) | 1 (+5 V) | F | O | O | F | A | E |
1 (+5 V) | 0 (0 V) | O | F | F | O | E | A |
1 (+5 V) | 1 (+5 V) | O | F | O | F | E | E |
F = transistor fermé, O = transistor ouvert, E = LED éteinte, A = LED allumée
Les
transistors PNP (Q2 et Q4) conduisent quand la commande est un état
logique bas, et les transistors NPN (Q1 et Q3) conduisent quand la
commande est un état logique haut. Notez
bien que pour la quatrième possibilité, on dispose d'une tension proche
de +5 V sur les deux bornes du jack de sortie, ce qui correspond bien à
un différentiel nul. La LED D3 (choisie de couleur rouge de façon
arbitraire) s'allume en présence d'une impulsion de sortie positive,
avec un potentiel plus élevé sur la broche centrale (tip) du jack de
sortie, par rapport à sa broche de masse (qui en aucun cas ne doit être
reilée à la masse du montage). La LED D4 (choisie de couleur verte)
s'allume en
présence d'une impulsion de sortie négative, avec un potentiel plus
faible sur la broche centrale (tip) du jack de sortie, par rapport à sa
broche de masse.
Durée des impulsions de sortie
Elle
est définie par les couples RC de chaque monostable : R1 et C1 pour le
monostable U1:A et R2 et C2 pour le monostable U1:B. Il existe une
formule qui permet de connaître la durée des impulsions en fonction de
la valeur de R et de C, mais comme mon allergie aux maths est toujours
avérée et que la valeur des composants est rarement celle indiquée
dessus (surtout pour les gros condensateurs), je
préfère en rester aux approximations et dire que la formule qui suit
donne une bonne idée de l'ordre de grandeur :
T = 0,33 * R * C (T en ms, R en kO et C en nF)
Ici, avec R = 150 kO et C = 820 nF, on devrait avoir en gros :
T = 0,33 * 150 * 820 = 40590 us = 40 ms environ
Pour
une impulsion plus longue, il faut augmenter la valeur du condensateur
et éviter de monter la valeur de la résistance, car cette dernière est
déjà au max autorisé pour un fonctionnement stable sur toute la plage
de température spécifiée par le fabricant. Avec un condensateur de 10
uF (pôle positif sur le point commun RC), la durée s'allonge à une
demi-seconde environ.
Version sans monostables
Si la
durée de l'impulsion de sortie n'a pas d'importance, alors un mode
entièrement "manuel" peut être obtenu en supprimant purement et
simplement les deux monostables du SN74123 et en connectant les
boutons poussoirs au +5 V au lieu de les relier à la masse, comme le montre le
schéma 007ab.
Dans
ce cas "l'impulsion" de sortie dure tant qu'on appuie sur l'un des deux
boutons. Par rapport au schéma précédent, l'étage de sortie avec
ses quatre transistors n'a pas bougé d'un poil.
Tension de sortie plus proche de 5 V ?
Avec
ce type de montage et à cause de la tension de déchet des transistors
bipolaires,
la sortie ne délivre pas une tension de valeur exacte 5 V,
mais plutôt une tension voisine de 4 V. Bien que le montage
fonctionne avec
une valeur délivrée de 4 V (on est encore dans la norme "TTL"), vous
pourriez pour une raison ou une autre avoir besoin d'une tension
plus juste (plus proche de 5 V). Pour cela, plusieurs solutions sont
envisageables :
- utilisation de petits transistors MOSFET, style BS170 et BS250;
- utilisation de relais électromécaniques (solution qu'on voulait éviter au départ);
- légère augmentation de la tension d'alimentation de l'étage de sortie, pour compenser les pertes dues aux transistors.
Je
n'ai essayé aucune de ces solutions mais voici une base de départ
possible avec des (petits) MOSFET (par exemple paires BS170 / BS250).
Notez
que les transistors bipolaires NPN (2N2222) ont été remplacés par des
MOSFET canal-P et que les transistors bipolaires PNP (2N2907) ont été
remplacés par des MOSFET canal-N. Ce qu'on pourrait appeler "inversion
des genres" n'est pas une erreur. Avec ce montage et dans l'hypothèse
que je suis bien reveillé, on devrait disposer d'impulsions de sortie
d'amplitude voisine de 4,8 V (en tout cas au moins supérieure à 4,5 V).
Schéma 007b
Montage avec un seul bouton poussoir fonctionnant en "bascule".
Ce sera pour une autre fois, là je n'ai pas le temps ;-)
Si vous êtes dans l'urgence, voici deux conseils :
- pensez en même temps
Bascule et
monostable;
- respirez plus lentement.
Circuit imprimé
Non réalisé.
Historique
11/11/2012
- Première mise à disposition.