Dernière mise à jour :
14/02/2009
Présentation
Ce préampli, prévu pour être utilisé avec un
microphone dynamique d'impédance 200 ohms, est composé de
trois parties distinctes :
- une section préamplification "classique";
- une section redressement /
compression de
modulation;
- une section crête-mètre rudimentaire.
Il est possible de ne le construire qu'en partie, si vous ne souhaitez
pas utiliser la partie compression ou indication visuelle des
crêtes de modulation. Tous les composants utilisés sont
classiques, faciles à trouver et pas chers. Il ne faut certes
pas espérer des performances extraordinaires de ce
préampli quand le compresseur de modulation est en service, car
la distorsion peut être assez importante, quoique pas si audible
que ça avec de la voix humaine. Le compresseur est relativement
efficace et de fortes variations d'entrée se résument
à de très faibles variations en sortie, ce qui permet un
contrôle aisé là où l'amplitude ne doit pas
dépasser une valeur donnée (par exemple avec un poste
émetteur / récepteur CB ou radio-amateur, pour garantir
un taux de modulation maximal sans suppression de la porteuse en AM, ou
une excursion maximale de fréquence en FM).
Le schéma
Le schéma suivant montre le circuit dans sa totalité. La
partie supérieure constitue le préampli à
proprement parler, c'est cette section qu'il faut conserver si le reste
(situé sous le trait horizontal pointillé) ne vous
interresse pas.
Le préamplificateur micro
(moitié supérieure)
Il est constitué de deux parties distinctes : un étage d'entrée à
transistor qui apporte
une amplification modeste, et un étage à
AOP
qui complète l'amplification par un gain un peu plus consistant.
Le premier étage est doté d'un interrupteur (SW1) qui
court-circuite ou libère (met en circuit) la résistance
R2 de 2K2. Quand l'interrupteur SW1 est fermé, le gain est
d'environ 16 fois (un peu plus de 20 dB), alors que quand
l'interrupteur SW1 est ouvert, le gain est d'environ 5 fois (un peu
plus de 12 dB). Ce second cas correspondra à l'utilisation d'un
microphone dont le niveau de sortie est assez élevé. En
pratique, les chiffres importent peu, car vous aurez vite fait de voir
quelle position correspond le mieux en fonction du microphone
utilisé. Il est cependant utile de savoir que si votre micro ou
vous-même êtes vraiment très "vivaces",
l'augmentation de la valeur de R2 prendra tout son sens. A
l'extrême limite (même si je pense cela un peu luxueux),
vous pouvez supprimer SW1 et remplacer R2 par un potentiomètre
de 4K7. L'amplificateur à AOP qui fait suite est fort classique
: il est monté en étage inverseur, avec utilisation d'une
masse
virtuelle
pour la référence "centrale" en tension. Son gain est
égale au rapport des valeurs des deux résistances R10 et
R11, et vaut donc ici 680 / 8,2, soit environ 83 (un peu moins de 40
dB, 40 dB correspondant à un gain de 100). Vous pouvez
légèrement modifier ce gain si votre microphone
délivre un niveau de sortie très faible ou très
fort, mais en temps normal, les deux positions de SW1 du premier
étage suffisent pour une grande plage de niveaux. Le signal
amplifié est prélevé en partie sur le curseur du
potentiomètre RV1, lui-même directement raccordé en
sortie de l'AOP.
Le compresseur de modulation
(partie inférieure de la moitié
inférieure)
Cette section partage avec le crête-mètre, un petit
étage à transistor (Q2) monté en suiveur de
tension. A l'entrée de ce transistor (sur sa base, via point A)
est appliqué le signal audio issu du préamplificateur
décrit ci-avant. On retrouve sur son émetteur un signal
d'amplitude quasi-identique (un poil plus faible en
réalité, mais sans importance ici), que l'on dirige en
même temps sur le circuit crête-mètre (toujours) et
sur le circuit compresseur (si SW2 est fermé). Le fonctionnement
de ce circuit est fort simple : le signal audio est redressé au
moyen des diodes D3 et D4, et filtré par le condensateur C10,
sur lequel on retrouve une tension continue dont l'amplitude est
proportionnelle à l'amplitude crête du signal audio. Cette
tension continue rend plus ou moins conducteur l'espace
émetteur-collecteur du transistor Q4, qui court-circuite plus ou
moins le signal BF au point B du préamplificateur. Cette
façon de faire provoque un peu plus de distorsion que celle
mettant en oeuvre des transistors FET ou des circuits
intégrés compresseur spécialisé (NE570 ou
NE572 par exemple), mais pour de la parole (voix parlée et non
chantée), ce n'est pas si critique.
Le crête-mètre
(partie supérieure de la moitié
inférieure)
Le signal audio disponible sur l'émetteur de Q2 polarise plus ou
moins la base du transistor Q3, qui agit ici comme un interrupteur
pilotant la led D5. Le seuil d'allumage de la led est ajustable via le
potentiomètre ajustable RV2.
L'alimentation
Elle doit être comprise entre +12 V et +18 V.
Le circuit imprimé
Pas réalisé. Mais si je le réalise, il comportera l'ensemble des
composants.