Dernière mise à jour :
29/05/2011
Présentation
Les effets spéciaux musicaux sont très appréciés par
les musiciens, Disk-Jockey et techniciens du son, car ils permettent d'ajouter
une touche de personnalisation à leurs "compositions" musicales. Cette
page recense quelques effets spéciaux couremment utilisé dans le
domaine audio, en expliquant brièvement la façon dont ils peuvent être
mis en oeuvre.
Réverbération
L'effet de réverbération est l'effet de
résonance que vous entendez dans un grand corridor ou, de façon plus
flagrante, dans une cathédrale. Il nait de répétitions multiples d'un
son d'origine, après reflexions premières et réflexions multiples sur
les parois du lieu où se produit le
phénomène. Le temps qui sépare le son d'origine des sons répétés et le
temps qui sépare les sons répétés entre eux ne dépasse pas 60 ms
(environ 1/15 de seconde) ce qui fait que le cerveau n'arrive pas à les
distinguer
séparement. D'où cet effet de résonnance continue. Si l'écart de temps
entre chaque son perçu par le cerveau était supérieur à 60 ms, on les
distinguerait de façon indépendante. Il existe une
multitude de façons de
créer un effet de réverbération mais le principe général consiste
toujours à créer des sons répétés à partir du son d'origine, avec un
retard dans le temps qui n'excède pas 60 ms, et chaque son répété doit
décroitre lentement dans le temps, selon une courbe de décroissance qui
soit la plus naturelle possible, comme celle observée dans une vraie
salle quand le son d'origine disparaît. Les premières méthodes
consistaient à
utiliser des ressorts ou des bandes magnétiques, mais à ce jour, les
méthodes numériques ont quelque peu prit le dessus (sauf peut-être chez
les guitaristes qui affectionnent particulièrement les réverbérations à
ressort qui équipent encore certains amplis guitare). Dans tous les cas
le principe de fonctionnement est le même et consiste à retarder le
signal audio dans une cellule de retard (quelques ms à quelques
dizaines de ms), pour ensuite le réinjecter de
la sortie de cette cellule de retard vers son entrée. La cellule de
retard utilisée détermine le temps de retard et le taux de réinjection
de la sortie vers l'entrée détermine le temps total de
réverbération (le temps de réverbération peut être défini selon
plusieurs normes, parmi lesquelle on trouve la norme RT60).
Réverbération à chambre d'échos
Un
des premiers systèmes mis en oeuvre, consistant à envoyer un son dans
une chambre de petite dimensions avec des parois très réfléchissantes,
et captation du son réverbéré pour le mélanger avec la source.
L'inconvénient majeur de ce procédé est de ne pas pouvoir faire varier
le temps de retard. A moins de rendre les murs amovibles, pas
vraiment moyen de faire autrement. Seul le dosage entre son direct et
son réverbéré pouvait permettre de "rendre un lieu" avec plus ou moins
de succès. Un autre inconvénient de ce procédé était la présence de
fréquences de résonance propres à la pièce, qui pouvaient entraîner un
effet de tonneau particulièrement désagréable dans les fréquences
graves. Ce défaut pouvait être partiellement compensé par la pose sur
les murs de matériaux absorbant suffisement lesdites fréquences sans
trop toucher les autres.
Réverbération à tuyau (conduit accoustique)
Le
principe de cette réverbération consiste à envoyer (grâce à un
haut-parleur) le son à traiter dans un tube de grande longueur et à
récupérer le son qui aura parcouru la longueur du conduit. Sachant que
la vitesse du son est de l'ordre de 340 m/s dans l'air, il faut pas mal
de mètres linéaires pour disposer d'un retard de quelques dizaines de
ms : 15 mètres pour un retard de 44 ms, 34 mètres pour un retard
de 100 ms. La longueur du système peut être réduite en "pliant" le
tuyau en deux (la pliure doit être arrondie) ce qui permet de couvrir
17 mètres avec un tuyau de 34 mètres avec bien sur le double de
largeur. En procédant à plusieurs pliages (par exemple 8 plans de
conduits les uns contre les autres), on peut couvrir une bonne
surface sans prendre trop d'espace en longueur. Si vous disposez d'une
cave qui ne sert à rien, voici l'occasion rêvée de la meubler avec des
tuyaux en PVC qui partent de (et reviennent vers) votre studio... A
noter que l'on peut aussi utiliser un conduit fermé au bout mais avec
une ou plusieurs ouvertures sur sa longueur. Ces ouvertures
laissent passer une partie du son "direct" mais laissent aussi passer
le son qui s'est réfléchi sur l'extrémité fermée. Un détail de taille :
comme on peut s'en douter un peu, la bande passante du signal retardé
n'est pas exceptionnelle, et on peut observer une assez forte
distorsion à certaines fréquences. Pour le premier point on peut y
remédier en partie avec un traitement en fréquence (correcteur tonalité
ou égaliseur), pour le second point on ne peut pas faire grand chose.
Réverbération à plaque
Le
procédé repose ici sur l'emploi d'une tôle d'acier de deux mètres
carrés et d'un demi-millimètre d'épaisseur que l'on fait entrer en
vibration pendant une durée qu'on peut faire varier. La plaque est
fixée verticalement par ses quatre coins dans une caisse en bois qui
l'isole des sons extérieurs. La mise en vibration est assurée par un
transducteur électrodynamique (comme pour un HP standard) qui
transforme le signal électrique d'origine (fortement amplifié) en
variations de mouvements mécaniques. La récupération des vibrations
(son réverbérés) est assurée par un transducteur qui effectue
l'opération inverse, et qui est lui aussi posé sur la plaque
métallique. La durée de vibration de la plaque est rendue variable par
l'approche plus ou moins accentuée d'une plaque voisine constituée d'un
matériau absorbant : plus les deux plaques sont proches, plus
l'amortissement est important et la réverbération de faible durée. Ce
procédé convenait assez bien pour des durées de réverbération courtes
et souffrait lui aussi de fréquences de résonance propres aux
dimensions de la plaque.
Réverbération analogique à bande magnétique
La réverbération analogique à bande repose sur une réinjection vers la
tête d'enregistrement du signal audio lu par la tête de lecture qui est
situé après dans le sens de défilement de la bande. Si les têtes
d'enregistrement et de lecture sont très proches et si la bande défile
très rapidement, les répétitions ne sont pas distinguées les unes des
autres par le cerveau et on a affaire à de la réverbération. Comme vu
précédement le temps entre deux répétitions doit être au maximum
de 60 ms, ce qui correspond à une distance de 2 cm pour une bande
défilant à 38 cm/s. Le procédé "1 tête d'enregistrement / une tête de
lecture" limitant la possibilité des effets, on a vu apparaître des
systèmes avec une tête d'enregistrement et plusieurs têtes de lecture
(par exemple quinze têtes de lecture pour une réverbération de une
seonde). Cette deuxième façon de faire posait toutefois le problème
d'usure des têtes, qui impliquait un surcoût non négligeable côté
entretien / maintenance. La
quantité de signal réinjecté vers la tête d'enregistrement détermine la
durée de réverbération. Pour qu'il n'y ait pas saturation au fil des
répétitions, il faut que le niveau du signal relu après réinjection
soit plus faible que celui lu avant réinjection. Du fait des
caractéristiques propres de la bande magnétique, le signal réinjecté
perd de sa consistance (perte d'aigus notament) au fur et à mesure des
répétitions, ce qu'on trouve aussi dans la réalité quand les parois qui
réflechissent le son absorbent plus ou moins les aigus (dépend du
matériaux et de son coefficien d'absorbsion).
Exemples :
BST MC350 et MC351 (cassette à bande sans fin)
Le
système "une tête d'enregistrement / plusieurs têtes de lecture" a
aussi été utilisé pour créer une réverbération artificielle dans une
pièce où jouaient des musiciens. Chaque tête de lecture se voyait
attribuer un amplificateur de puissance qui lui-même attaquait un
haut-parleur différent dans la pièce en question (procédé d'ambiophonie
mis au point par le Docteur Kleis chez Philips). L'idée était
intéressante mais très difficile à mettre en pratique à cause de la
grande difficulté de s'affranchir des accrochage accoustiques (larsen).
La source sonore d'origine était en effet située dans la même pièce que
là où avait lieu la diffusion des sons retardés. Mais quand c'était
bien réglé, cela permettait de faire jouer les musiciens de façon
différente une même partition de musique.
Réverbération analogique à circuits intégrés
Elle fait appel à des circuits spécialisés
composés de plusieurs cellules de retard, dans lesquelles
transite "pas à pas" le signal audio à retarder (par
exemple BBD - Bucket Brigade Device - type TCA350Y, MN3000, MN3004,
MN3005, MN3006, MN3008, MN3011, MN3012 et MN3208 de Panasonic ou SAD512
et SAD1024 de Reticon, voir exemple d'utilisation en page
Echo 001).
Ces cellules sont composées de transistors
à effet de champ et de condensateurs, ces derniers étant
assez difficiles à intégrer (ce qui expliquait le
coût élevé de tels circuits). Le passage des
échantillons audio d'une cellule à une autre se fait au
rythme d'une horloge dont la fréquence détermine de
façon stricte la durée totale du retard et la bande
passante du système. Pour disposer d'un retard long, il faut de
nombreuses cellules et une fréquence d'horloge faible, sachant
que cela pose deux contraites : plus le nombre de cellules est grand,
et plus le rapport signal / bruit est dégradé. Et plus la
fréquence d'horloge est basse et plus la bande passante est
réduite. La meilleur qualité se trouve donc pour des
temps de retard faibles. L'utilisation de ce genre de circuit donne
d'assez bons résultats pour un effet de réverbération car les temps de
retard sont faibles et la bande passante assez élevée. A la limite, un
filtre passe-bas (atténuant les aigus) peut être ajouté dans la boucle
de réinjection pour perdre des aigus petit à petit, cela donne un rendu
plus réaliste.
Réverbération analogique à ressort faible puissance
La réverbération électronique peut faire appel à des ressorts que l'on
fait vibrer au rythme de la modulation sonore. Pour ce faire on injecte
le signal sonore à traiter à une extrémité d'un ressort (il faut un
petit amplificateur BF pour pouvoir faire ça avec assez de force) et on
récupère le son retardé à l'autre extrémité du même ressort. Comme une
fois arrivé au bout du ressort la vibration fait demi-tour, il se
produit des réflexions répétées qui donne au son une décroissance
progressive pouvant durer plusieurs secondes. Un exemple de réalisation
est proposé à la page
Réverbération à ressorts 001. Quelques lignes de théorie sont également inscrites à la page
Réverbération à ressorts.
Exemples
: BST EA41 et EA45, Dynacord Echocord-Super 76 (écho et réverb), Golden Sound
ERM-5 (écho et réverb), Magnetic France MKIV (écho et réverb)
Réverbération analogique à ressort forte puissance
De gros ressorts peuvent aussi être fixés devant un HP de puissance.
Dans ce cas ce n'est plus un signal électrique qui fait vibrer les
ressorts, mais les fronts d'onde (déplacements d'air) provoqués par le
déplacement de la membrane du HP.
Exemples :
Haut-parleurs réverbérant Redheko RA24, RA28, RA4, RA33, REDHEJ.
Réverbération numérique
La réverbération numérique fait appel à une certaine quantité
de mémoire vive (RAM) associée à un convertisseur analogique /
numérique (CAN) pour l'entrée et un convertisseur Numérique /
Analogique (CNA) pour la sortie. Les cycles de réinjection de la sortie
vers l'entrée se font dans le domaine tout numérique, ce qui fait que
chaque répétition possède la même qualité au fil du temps. Cette
caractéristique produisant un effet peu naturel, on applique un
filtrage au signal réinjecté (ce filtrage peu être simple ou très
complexe, et dépend de l'effet que l'on désire rendre). Plus la
quantité de mémoire vive est importante et plus le temps de retard peut
être élevé. Et tout comme pour les circuits à base de cellule de retard
analogique (SAD1024 et autres du genre), la fréquence d'échantillonnage
détermine directement la bande passante maximale du son retardé.
Echo
L'effet d'écho est celui que vous avez déjà surement
constaté en paysage montagnier, où des mots criés forts vous reviennent
répétés quelques instants après. Le temps écoulé entre son initial et
son répété est suffisement important pour que l'oreille les perçoive de
façon séparés. Tout comme pour la réverbération artificielle, le
principe de fonctionnement des chambres d'écho artificielles
(électroniques) est le même et consiste
à retarder le signal audio dans une cellule de retard, pour ensuite le
réinjecter de la sortie de cette cellule de retard vers son entrée. La
cellule de retard utilisée détermine le temps de retard et le taux de
réinjection de la sortie vers l'entrée détermine le temps total de
l'écho. Un echo distinct est perçu par notre cerveau quand le son
répété arrive plusieurs dizaines de milli-secondes après le son
d'origine.
Echo à tube (conduit accoustique)
Même
principe que celui adopté pour la réverbération à tuyau, mais avec une
longueur de conduit plus grande (au moins 30 mètres).
Echo analogique à bande magnétique
Ce type d'effet utilise une bande magnétique qui passe d'abord devant
une tête d'effacement, puis devant
une tête d'enregistrement, pour passer ensuite devant une ou plusieurs
têtes de lecture. La
bande peut être de type "sans fn" (elle forme une boucle sans début ni
fin) ou de type traditionnelle (elle nécessite alors des rembobinages
réguliers). Le son qui est enregistré sur une partie de la bande grâce
à la tête magnétique, est lu peu de temps après, quand la partie de la
bande en question passe devant la tête de lecture. Si le son lu par la
tête de lecture est réinjecté sur la bande via la tête d'enregistrement
(avec une baisse d'amplitude controllée), le système se boucle et
produit plusieurs échos successifs. Le temps de retard (temps qui
s'écoule entre deux échos) est lié à la vitesse de la bande : plus
cette dernière avance vite, et plus les échos sont rapprochés.
Il peut atteindre plusieurs secondes. Particularité du système : la
bande passante est relative à la vitesse
de défilement de la bande devant les têtes de lecture et
d'enregistrement. Plus la vitesse est importante, et plus la bande
passante est élargie. Si le défilement se fait très lentement, la bande
passante est plus étroite et on peut entendre une perte, parfois
importante, dans les aigus. Généralement la vitesse de défilement de la
bande des échos à bande est de l'ordre de quelques cm/s ou
quelques dizaines de cm/s (par exemple 14 cm/s pour la Echo France 111
de Magnetic France mais pour d'autres la vitesse pouvait atteindre 70
cm/s). Certaines chambres d'écho à bande faisaient
aussi fonction de magnétophone (exemple echo-magnéto Magnetic-France à
trois têtes de lecture), puisque à la base on utilise exactement les
mêmes composants. En sens inverse, on peut facilement transformer un
magnéto à bande en chambre d'écho. Certains magnétophone à K7 grand
public étaient équipé d'une fonction de monitoring réel, avec tête
d'enregistrement et tête de lecture séparées. Ces magnétos pouvaient
aussi être modifiés pour en faire une chambre d'écho.
Exemples
: Dynacord
Echocord-Super 76 (écho et réverb), Golden Sound ERM-5 (écho et
réverb), Magnetic France MKIV (écho et réverb) et Echo France III.
Echo analogique à plateau magnétique
Ce
type d'effet est basé sur l'utilisation d'un plateau magnétique
fonctionnant sans aucun frottement mécanique, et dont le brevet semble
revenir à Montarbo. Ce système présentait l'énorme avantage d'une usure
quasi-nulle, comparée à celle que subissaient les bandes magnétiques,
même de grande longueur (plus la bande était longue et moins elle
s'usait).
Exemples :
Montarbo 112 (à ne pas confondre avec le 112SA)
Echo analogique à circuits intégrés
Même principe que la réverbération, mais avec un
grand nombre de cellules et une fréquence d'horloge faible (exemple en page
Echo 001). Pour
limiter la baisse de qualité en terme de rapport signal / bruit,
on peut ajouter un module de compression de
dynamique à l'entrée du système d'écho, et
un expanseur de dynamique en sortie.
Echo numérique
C'est le type d'écho le plus
utilisé aujourd'hui, car il permet d'obtenir de longs retards
avec une excellente qualité sonore. Il met en oeuvre un
convertisseur analogique / numérique pour numériser le
signal audio analogique, suivi d'une mémoire vive de bonne
capacité pour la fonction de retard, elle même suivie d'un
convertisseur numérique / analogique pour repasser dans le
domaine des signaux BF analogiques. Dans un système tout
numérique (boitier autonome ou PC), les fonctions de conversions
AN et N/A peuvent être éliminées. Comme pour tout
système mettant en oeuvre un échantillonnage, une bonne
qualité sonore se paye par de bons convertisseurs, de bons
filtres et par une fréquence d'horloge élevée. Ce
qui revient à dire, encore une fois, que pour disposer d'un
temps de retard long, il faut une grande quantité de
mémoire vive. S'il fut une époque où le prix des
mémoires imposait de jongler entre prix de revient et
capacité de la machine, cela n'est quasiment plus vrai
maintenant, on arrive à obtenir des temps de retard de plusieurs
secondes pour (relativement) pas cher. Mais en pratique, des
durées longues ne donnent pas toujours des résultats
sonores très interressants et exploitables, et disposer d'un
retard de 20 secondes est plutôt farfelu, sauf pour des fonctions
de synchronisation entre deux sources sonores qui transitent par des
chemins très différents, cas qui existe dans le domaine
de la diffusion sonore par voie IP ou satellite par exemple, mais qui s'éloigne
plutôt des effets sonores.
Distorsion / Fuzz
L'effet
de distorsion (appelé Fuzz en anglais) est l'un des effets les plus
faciles à obtenir,
électroniquement parlant. Il suffit en effet, pour la version la plus
simple, d'amplifier le signal audio très fortement, pour l'écrêter (le
raboter) de façon énergique. Selon le facteur d'amplification apporté,
on peut atteindre des taux de distorsion très élevés, compris par
exemple entre 20 % et 100 %, ce qui en hifi n'est guère courant et
encore moins recherché. D'un
point de vue pratique, un ou deux transistors, ou un AOP, peuvent
suffire, et la place restreinte de certaines pédales d'effets à
d'ailleurs poussé beaucoup de fabricants à se contenter de ce système
minimal. Il existe
plusieurs façon de distordre le signal audio, et selon la façon dont on
s'y prend, les résultats sonores peuvent être vraiment très différents.
C'est pourquoi, quand on cherche des schémas, on en trouve autant de
différents.
Distorsion progressive
Pour ce type de distorsion, le rabotage du signal ne s'effectue pas
d'un seul coup, mais de façon douce. C'est ce qui arrive dans
les amplificateurs à lampe par exemple, et c'est le type de
sonorité qui a la préférence des musiciens. A tel
point que certains amplificateurs sont devenus des objets cultes non
seulement pour leur qualité sonore en usage "normal", mais aussi
pour la qualité sonore de leur distorsion. L'arrivée des
amplificateurs à transistors ou à circuits
intégrés a largement changé la donne : les
concepteurs se sont en effet focalisé sur les
caractéristiques de l'amplificateur en fonctionnement normal,
c'est à dire dans la plage d'utilisation avant apparition de
forte distorsion. Il est presque naturel et logique qu'ils n'aient pas
cherché à obtenir une "distorsion qui sonne bien". Ceci
dit, il est possible de concevoir un ampli tout transistor dont la
distorsion à fort niveau se rapproche de très près
de celle des amplificateurs à lampe. Il "suffit" par exemple de
savoir que le gain en boucle ouverte d'un amplificateur (le gain qu'il
a quand on enlève la résistance de
contre-réaction) joue énormément sur le "rendu" de
la distorsion, et de préférer un amplificateur
doté de plusieurs étages à faible gain
plutôt qu'un seul étage à grand gain. Un autre
élement qui joue sur la sonorité de la distorsion est le
type de contre-réaction, qui peut être positive ou
négative.
Distorsion brutale
Là, le signal est raboté très brutalement, et
l'effet obtenu est "dur". Sans aller jusqu'à la distorsion
obtenue par saturation numérique qui est vraiment très
dûre à accepter auditivement (signal d'amplitude trop
forte à l'entrée d'un convertisseur analogique /
numérique), ce type de distorsion est peut-être moins recherché que la distorsion progressive.
Distorsion asymétrique
L'ecrêtage d'un signal audio, qui est de nature alternative, peut
s'effectuer de façon symétrique, c'est à dire en
même temps sur les alternancse positives et sur les alternances
négatives. Une distorsion asymétrique caractérise
un signal dont l'ecrêtage survient sur l'alternance
négative ou positive avant de survenir sur l'autre. Le rendu
sonore entre distorsion symétrique et distorsion
asymétrique est très différent, car les
harmoniques prédominantes créées dans les deux cas
ne sont pas de même rang. Une distorsion asymétrique
produit une quantité plus importante d'harmoniques paires, alors
qu'une distorsion symétrique produit une quantité plus
importante d'harmoniques impaires (en anglais, even = pair et odd =
impair). Certains constructeurs ont pour cette raison conçu des
générateurs de distorsion (pédales de distorsion)
doté d'un réglage permettant le décallage plus ou
moins prononcé du signal audio pour créer une distorsion
plus ou moins asymétrique. En théorie, le
procédé est fort simple, pusiqu'il suffit d'ajouter une
composante continue plus ou moins importante au signal BF.
Sonorité des harmoniques paires et harmoniques impaires
Les harmoniques paires tendent à avoir une relation plus
évidente avec le signal d'origine, ce qui n'est pas forcement le
cas avec les harmoniques impaires (l'harmonique paire H2 d'une note
originale quelconque - par exemple un Do3 - correspond à la
même note de l'octave supérieure - Do4, alors que
l'harmonique H7 de cette même note originale est dissonante). Ce
qui peut laisser sous-entendre qu'une distorsion symétrique sera
moins agréable à l'oreille, ou pour être plus
neutre dans son jugement, plus "dure". Les amplificateurs à
tubes électroniques (lampes, valves) possèdent une
caractéristique de transfert asymétrique, qui s'ajoute au
fait que le passage de la zone de fonctionnement "sans distortion"
à la zone de fonctionnement "avec distorsion" est plus large
(l'entrée en saturation est plus progressive). Ce sont ces deux
caractéristiques qui rendent le son distordu des amplis à
tube si agréable et si "chaud", et qui facilitent le
contrôle que l'on peut avoir sur le rendu désiré.
C'est aussi ce qui fait que l'on trouve encore à ce jour des
inconditionnels de ce type d'appareil refusant catégoriquement
d'utiliser des amplis tout transistors.
Sustain
Le sustain est l'effet obtenu quand le niveau de sortie reste le même
alors que le niveau d'entrée varie, de fort à faible la plupart du
temps. Cet effet est par exemple obtenu avec l'effet de distorsion, où
l'ecrêtage d'un signal fortement amplifié lui interdit de dépasser une
valeur donnée, même pour de grande variations de niveau d'entrée.
Imaginez simplement un signal provenant d'une guitare, dont l'amplitude
atteint une crête de 400 mV et redescend progressivement, arrivant
dans un amplificateur alimenté avec une pile 9V et dont le gain
est de 1000 : la "théorie" voudrait que le signal en sortie de l'ampli
fasse 400 V, ce qui est évidement impossible ici, on obtient plutôt un
signal d'amplitude de disons, 7 V. Même quand le signal à chuté d'un
rapport 10 (-20 dB), et qu'il vaut donc 40 mV à l'entrée de l'ampli,
l'amplitude de sortie de l'ampli est toujours la même, c'est à
dire de 7 V. Et s'il chute encore dans un rapport de 4 pour arriver à
10 mV (encore 12 dB de moins), le signal de sortie de l'ampli est
toujours de 7 V. Bref, à un signal d'entrée passant de 400 mV à 10 mV,
correspond un signal de sortie de 7 V permanent. Bien entendu, il
arrive un moment où l'amplification redevient linéaire, c'est à dire
quand le signal d'entrée passe en-dessous de la barre de 7 mV. Mais
entre temps, on a bien cet effet de maintien de la note jouée, en
sortie de l'amplificateur.
Une
autre façon d'obtenir l'effet de sustain est d'utiliser un limiteur de
modulation dont le seuil d'action est bas, c'est à dire qui agit même
avec des signaux d'amplitude faible.
Wha-wha (ou Wa-Wa, ou Wah-Wah)
L'effet Wha-wha est obtenu en faisant passer le signal audio au travers
d'un filtre sélectif qui n'est ni plus ni moins qu'un filtre
passe-bande dont la fréquence centrale peut être modifiée
de façon manuelle ou automatique. Il existe une multitude de
circuits pouvant répondre à cette demande, le plus simple pouvant
n'être constitué que de quelques composants fort classiques : un
transistors associé à quelques résistances et condensateurs ou self, et
un potentiomètre pour le réglage de la fréquence centrale.
Vibrato
Le vibrato est un effet obtenu par modulation de
fréquence. Il correspond à une variation plus ou moins prononcée
de la fréquence d'un signal audio, autour de sa valeur d'origine.
Certains instruments de musique traditionnels (non électroniques)
peuvent se voir appliquer cet effet (guitare et violon par exemple, où
il suffit de déplacer en allers-retours son doigt le long de
la corde), d'autres ne le peuvent pas (piano et flute par exemple).
Ajouter un effet de vibrato est assez simple sur un instrument de
musique électronique, dès l'instant où on peut modifier la fréquence de
l'horloge de base à partir de laquelle toutes les notes sont créées. Si
on veut appliquer un tel effet sur de la musique préenregistrée ou sur
un instrument qui ne le permet pas, il faut mettre en oeuvre un circuit
assez complexe utilisant des cellules de retard dont le cadencement est
modulé en fréquence. A noter que
certains fabricants d'effets ont donné
le nom de vibrato à des circuits produisant l'effet de trémolo.
Trémolo
Le trémolo est un effet obtenu par modulation d'amplitude. L'effet de trémolo se traduit par une variation
régulière, plus ou
moins rapide et plus ou moins importante, de l'amplitude (du volume)
d'un signal
audio. C'est cet effet que vous pourriez obtenir avec un bouton de
volume placé de façon "nominale" en position centrale, et
que vous
bougeriez de façon répétitive à gauche,
puis à droite, puis à gauche,
etc. D'un point de vue électronique, il s'agit d'un effet
très simple à
produire car il ne joue que sur l'amplitude du signal audio. L'effet
peut être mis en oeuvre à l'aide d'un simple oscillateur
sinusoïdal ou triangulaire qui commande un transistor bipolaire,
un transistor FET, des diodes ou un modulateur équilibré.
Leslie
Le
Leslie est un effet provoquant des déphasages "mouvants" sur l'ensemble
du spectre sonore. A l'origine, cet effet est obtenu de façon purement
mécanique, avec un haut-parleur monté sur un axe motorisé et tournant.
Le montage moteur + HP pouvait être ajouté à une installation
existante, ou être directement intégré dans un gros instrument de
musique, type orgue. La maintenance régulière des contacts électriques
frottants (situés entre HP et socle fixe), et l'encombrement général du
système l'ont vite relégué aux pièces de musée quand sont apparus les
premiers effets électroniques reproduisant des effets sonores
similaires, tels que le phasing.
Phasing (phaser)
Le phasing est un effet qui produit des déphasages de valeur
variable sur certaines parties de la bande passante, et par
mélange entre signal direct et traité, produit des creux
et des bosses dans le spectre audio. Cet effet peut être appliqué à
n'importe quel type de source sonore, grave, médium ou aigue et permet
d'obtenir un son analogue à celui produit par le dispositif mécanique à
haut-parleur tournant (Leslie). C'est le fameux effet Döppler que l'on
peut constater quand on est stationné au bord d'une route et qu'un
véhicule avec sirène arrive vers nous, passe devant nous et
ensuite s'éloigne de nous. Le son perçu devient de plus en plus aigu
quand le véhicule s'approche et devient de plus en plus grave quand il
s'éloigne, alors que la sirène émet pourtant toujours la même tonalité
(même fréquence). Le déphasage introduit un retard très bref, inférieur
à 1 ms. Pour être "efficace", l'effet de phasing doit être "piloté" par un
oscillateur TBF (Très Basse Fréquence) de période 0,2 seconde (5 Hz) à
20 secondes (0,05 Hz).
Flanger (flanging)
L'effet de flanger est produit par une ligne à retard. On mélange le
signal légèrement retardé avec le signal d'origine, et on fait varier
dans de faibles proportions le temps de retard (et donc le décalage
entre les deux signaux direct et retardé). Le retard peut aller de 1 ms
à 10 ms. L'effet de Flanger est plus lié
aux variations du décalage temporel
entre signal direct et signal retardé au'au temps de retard lui-même.
Comme pour le phasing, les variations du temps de retard doivent être
provoquées par un oscillateur TBF (Très Basse Fréquence).
En
option, on peut réinjecter le signal de sortie (traité) à l'entrée de
la ligne à retard pour augmenter les possibilités de l'effet sonore.
Chorus
Le chorus permet d'épaissir le son, de lui donner
un effet d'ensemble pour donner l'impression qu'il y a plusieurs
instruments et pas un seul.
Cet effet met en oeuvre une ou
plusieurs lignes à retard, et là encore on fait varier le temps de
retard de la ou des cellules, autour de 1 ms. Contrairement au
flanger, les variations du temps de retard ne sont pas obtenues par un
oscillateur TBF, mais par un
générateur aléatoire.
Ce procédé est obligatoire, car avec une variation répétitive fixe, le
cerveau se rendrait vite compte que les autres instruments perçus sont
faux. Le
signal retardé (décalé dans le temps) peut être de même hauteur tonale
que la source originale, ou
transposé en fréquence.
Doublage
L'effet de doublage
qu'on utilise principalement pour la voix humaine consiste à ajouter au
signal d'origine le même signal retardé, avec un temps de retard
maximal de 50 ms (pour que l'oreille ne percoive pas séparément les
deux signaux, sinon on aurait un effet d'écho), et sans variation de ce
temps de retard.
Transposeur (Pitch shifter ou Pitch shifting)
Cet effet est utilisé pour créer des "harmonies
instantanées". Les transposeurs les plus simples se contentent
de transposer tout signal BF avec un interval musical constant,
au-dessus ou au-dessous du signal d'origine. L'intervale
spécifié conditionne l'interêt de l'effet, car il
va de soi que certains intervales risquent de donner des
résultats peu musicaux (intervale d'un ton par exemple), alors
que d'autres peuvent donner des choses très interressantes
(quarte ou quinte par exemple, si toutefois on excepte le FA
dièse pour ce dernier intervale). Bien entendu, tel type
d'intervale peut plus ou moins convenir pour tel ou tel type de
musique. Pour dépasser les limites imposées par les
transposeurs de tonalité fixes, des constructeurs ont mis au
point des transposeurs intelligents et programmables, qui permettent
d'obtenir une harmonie en relation avec un genre musical bien
précis. Pour permettre cela, une numérisation du signal
audio et une analyse rapide par microcontrolleur sont
nécessaires, en gardant à l'esprit que le signal
transposé ne doit pas venir trop tardivement. D'un point de vue
technique, la transposition est assurée en numérisant le
signal audio (conversion A / N) à une fréquence d'horloge
donnée, en stockant les échantillons dans une
mémoire vive (de petite taille), et en relisant les
échantillons (conversion N/ A) avec une fréquence
d'horloge différente. L'utilisation d'une fréquence
d'horloge "mouvante" pour la relecture des échantillons est tout
à fait envisageable pour produire des variations plus ou moins
subtiles de transpositions "mouvantes". L'appareil équivalent
peut être le même sur le principe le transposeur, mais
s'appeler alors un chorus ou un flanger...
Octaver
L'octaver
est un appareil qui peut transposer une note jouée vers l'octave
supérieure, par exemple un LA3 joué devient un LA4 (Octaver-Up). Il
peut aussi travailler dans le sens inverse, c'est à
dire transposer une note jouée vers l'octave inférieure,
transformant par exemple un LA3 en un LA2 (Octaver-Down).
Remarque :
quand on passe d'une
note donnée à la même note de l'octave supérieur, on a doublé la
fréquence fondamentale de la note d'origine. La note LA3, que l'on peut
dire de fréquence égale à 440 Hz (la fréquence de cette note peut être
légèrement différente de 440 Hz selon le contexte musical), passe à une
fréquence de 880 Hz pour le LA4. La note LA2, un octave en-dessous de
la note LA3, vibre à une fréquence de 220 Hz.
Octaver-Up
Transposer
une note vers le haut est une opération assez simple à réaliser avec
des composants analogiques courants, c'est pourquoi on rencontre plus
souvent des Octaver-Up. On peut en effet se contenter d'un simple
redresseur double alternance, avec deux diodes et deux transistors ou
AOP.
Octaver-Down
Descendre vers l'octave inférieure est
facilement réalisable dans le
domaine du numérique, mais devient quelque chose de moins abordable
dans le domaine analogique. A ma connaissance, il existe deux méthodes,
mais comme je ne suis pas expert des effets spéciaux, vous devrez
vérifier mes dires (comme pour chacune des phrases de ce site). La
première consiste à amplifier suffisement le signal analogique pour le
rendre "compatible" avec des diviseurs ou compteurs logiques
(saturation). Comme le signal obtenu après division est purement
"numérique", on est obligé de le mélanger avec une fraction du signal
d'origine, pour lui donner une consistance minimale et surtout pour
reconnaitre quelque chose dans la sonorité initiale. On imagine bien
que ce type de procédé peut donner des résultats étranges et
difficilement contrôlables. La deuxième méthode consiste à utiliser un
processeur numérique, guère à la porté de l'amateur.
Expression automatique
Ce
terme n'est sans doute pas toujours approprié, mais l'effet était
présenté tel quel. Il consistait à modifier l'attaque ou le spectre
fréquentiel d'un son en fonction de son amplitude. Pour celà, était mis
en oeuvre un détecteur qui transformait le signal audio en une tension
continue de valeur proportionnelle à l'amplitude du son, et cette
tension servait ensuite à modifier la dynamique du son, ou à piloter un
filtre passe-bas doté d'une fréquence de coupure glissante. Pour la
dynamique du son, l'opération était différente de celle d'un simple
compresseur de modulation. Pour le filtre, il était possible de décaler
la fréquence de coupure vers le bas ou vers le haut du spectre sonore,
pour le rendre plus riche en aigus quand le son était fort ou quand il
était faible.
Remarque :
atténuer les fréquences aigues lorsque le son était faible faisait
également partie des systèmes réducteurs de bruits
automatiques
(DNR) permettant de réduire le souffle lors de passages musicaux
faibles.
Filtres
Le terme de filtre peut englober beaucoup de choses. Un
filtre peut servir dans un but technique pour empêcher un défaut de se
produire. Il peut aussi servir à laisser passer des sons et pas
d'autres dans un seul but artistique.
Réglages tonalité
Les
réglages de tonalité sont une application typique et très répendue des
filtres. On dispose en général de une voie (appelée simplement
"tonalité"), de deux voies (grave et aigu) ou de troies voies (grave,
médium et aigu). On peut trouver des réglages de tonalité comportant
cinq points de réglage, mais je préfère les appeler des égaliseurs.
Filtres spécifiques
Certains
filtres sont conçu pour faire ressortir une plage particulière de
fréquence, ou au contraire sont conçu pour l'atténuer plus ou moins
fortement. L'effet dit 'Super-Aigus', par exemple, consiste à filtrer
fortement les aigus, et à les additionner au signal d'origine dans une
plus ou moins grande proportion. L'effet obtenu est différent de celui
obtenu avec un réglage de tonalité simple ou double voie.
Boite à timbres
Une
boite à timbres n'est ni plus ni moins qu'un ensemble de filtres que
l'on peut combiner entre eux, de façon à ce qu'un son complexe (riche
en harmonique) qui y entre en ressorte avec une sonorité qui ressemble
à un instrument de musique donné. C'est ce type de système que l'on
rencontrait sur les vieux orgues électroniques avec des tirettes
filtrant plus ou moins tels ou tels harmoniques en vue d'obtenir un son
de flûte, saxophone, clarinette, trombone, violon, violoncelle ou cor,
par exemple. Les filtres utilisés sont le plus souvent des filtres de
type RC, LC ou RLC (résistances, condensateurs et selfs).
Compresseur / Limiteur de modulation
Les compresseurs et
limiteurs de modulation peuvent être utilisés pour des besoins
artistiques (par exemple pour faire ressortir un instrument qui
autrement serait masqué par d'autres) ou pour des besoins techniques
(éviter une saturation à l'entrée d'un convertisseur analogique /
numérique par exemple ou limiter l'ecursion en fréquence d'un émetteur
de radiodiffusion FM).
Compresseur de modulation
Un
compresseur
de modulation
permet de réduire la dynamique d'un signal sonore, c'est à dire de
réduire les écarts entre les niveaux faibles et les niveaux
forts, en augmentant automatiquement les signaux faibles et en
diminuant automatiquement les signaux forts, par exemple. Ce procédé,
qu'il peut paraitre curieux d'appeler un "effet", est largement utilisé
dans le domaine de la radiodiffusion sonore, pour donner une impression
de puissance sonore élevée tout en évitant les problèmes de
surmodulation. Le côté "utile" du procédé peut être mis à contribution
pour créer un effet sonore particulier, à tel point que le son
d'origine peut devenir méconnaissable. Un son produit par une corde de
guitare pincée, qui se traduit par une forte attaque et par
une
vibration progressivement amortie, peut, s'il passe dans un comprsseur
réglé d'une certaine manière, être transformé en un son doté d'une
attaque complètement "ramollie" et persistant plus longtemps dans le
temps (voir aussi sustain).
Limiteur de modulation
Le
limiteur de modulation est un compresseur de modulation particulier,
qui ne commence à agir qu'à partir d'un certain niveau sonore, et qui
impose au signal sonore de sortie, une amplitude maximale impossible à
franchir. On estime qu'un compresseur de dynamique dont le taux de
compression est égal ou supérieur à 10 se comporte comme un limiteur.
Noise Gate (porte de bruit)
Un noise gate
(porte de bruit en anglais), est un appareil qui permet de laisser
passer le son seulement si ce dernière possède une amplitude
suffisante. En pratique, le seuil qui correspond à cette "amplitude
suffisante" est ajustable, ce qui permet d'adapter son usage à de
multiples besoins. Usage principal : coupure d'un signal audio quand il
est faible, par exemple pour stopper le souffle ou un bruit parasite
audible en absence de son utile. Autre usage : coupure
prématurée
d'une note jouée sur un instrument de musique (l'oreille s'attend à ce
que le son disparaisse d'une certaine façon, et est donc surprise de
l'entendre disparaître plus tôt).
Ring modulator (modulateur en anneau)
Un
modulateur en anneau peut servir à plein de choses : modulation
d'amplitude, filtrage, amplificateur commandé en tension (VCA) ou
encore transposeur de fréquence. Dans le domaine des effets
spéciaux, il est surtout utilisé pour transposer le son dans une plage
de fréquence autre que celle d'origine, en conservant tel quel
son spectre fréquentiel ou en le retournant, ce qui lui
confère un
résultat parfois des plus surprennant (il fut une époque où on
utilisait ce procédé pour crypter des conversations téléphoniques,
rendues de la sorte incompréhensibles). Exemple en page
Modulateur en anneau 001.
Vocoder
Un vocoder est un équipement assez compliqué à
réaliser si on utilise des composants classiques. Il est
composé de plusieurs filtres et de deux entrées
principales, une pour l'instrument dont on veut modifier la teneur, et
une autre pour le raccordement d'un microphone. Le son de l'instrument
est modifié (modulé) en fonction du signal parlé
ou chanté devant le microphone. Pour obtenir une bonne
qualité sonore du signal instrumental modulé, le
système possède plusieurs filtres passe-bande sur
l'entrée microphone, ainsi que sur l'entrée instrument.
En sortie des filtres de la section microphone, des détecteurs
d'enveloppe permettent d'obtenir une tension continue
représentative du niveau global de chaque partie
fréquentielle du spectre. Ces tensions (plus ou moins) continues
commandent des VCA (multiplicateurs analogiques utilisés comme
amplificateurs commandés en tension) qui reçoivent
d'autre part les signaux issus des filtres de la section instrument.
Pour chaque bande de fréquence concernée, il y a donc
modulation de la "tranche spectrale" instrument par la "tranche
spectrale" microphone correspondante. C'est de cette façon que
l'empreinte fréquentielle de la voix humaine est
appliquée sur le son de l'instrument.
Quelques effets divers aux noms "bizarres"
Autres effets vus à gauche ou à droite.
Découpeur ou hacheur audio
Il s'agit d'un trémolo dont la
profondeur de modulation est brutale et maximale. Dans sa version
mono le son passe ou est coupé à intervalles réguliers. Dans sa
version stéréo, on peut disposer de deux effets :
- soit les voies gauche et droite sont périodiquement alternées
- soit on coupe la voie gauche pendant que la voie droite passe, soit on fait l'inverse.
Cet effet est très simple à obtenir, il suffit d'un
oscillateur rectangulaire et de portes analogiques de type CD4066 ou autres (voir
commutateurs audio).
Stéréophoniseur ou simulateur spatial
Le
stéréophoniseur (ou simulateur de spatialisation) est un appareil qui à
partir d'une source audio monophonique, produit une sortie (pseudo)
stéréo. Ce procédé a été largement utilisé sur des postes récepteur de
télévision qui transformait le signal audio reçu en un signal
pseudo-stéréo. Il existe plusieurs méthodes pour parvenir à ce
résultat, voir
page
Mono
vers stéréo.
Synphoton
<reste à décrire>
Siflotron
<reste à décrire>
Voir aussi...
Delay (avec échantillonnage)