Dernière mise à jour :
16/01/2008
Présentation
Commutateur audio 16 entrées / 1 sortie avec clavier à
touches
mémorisant le dernier appui. Commutation (routage) des signaux
audio
effectuée avec des
relais
electromécaniques. J'ai conçu et
réalisé ce projet en 1989, pour faciliter les
contrôles
audio sur des programmes radio. Le système est doté de 16
entrées audio
stéréo qui recevaient les sources de modulation issues de
plusieurs
récepteurs, et l'unique sortie était simplement
reliée à l'entrée d'un
ampli BF. La sélection de l'entrée est assurée par
un clavier de 4 x 4
touches cablé en matrice (4 + 4 fils). Un affichage
simplifié, composé
de huit
afficheurs
à leds
sept segments, permettait d'inscrire le nom de la radio
sélectionnée.
Les noms de radio étaient stockés dans une PROM et ne
pouvaient être
modifiées sans passer par le programmateur qui allait bien. Le
choix de
ce type d'afficheur ne permettait évidemment pas de composer
facilement
toutes les lettres de l'alphabet, mais les lettres
"incomplètes", au
côté de lettres "entières", ne faisaient pas trop
"extraterrestre". A
l'époque, pas question de recourir à un PIC et son
afficheur LCD,
programmer une PROM était déjà bien assez
difficile pour moi. C'était
un beau projet, et j'en étais assez fier. Dommage que la station
de
contrôle où il était installé (station de
connexion de satellites de
Bercenay en Othe, dans l'Aube) ait été abandonnée
et que tout son
contenu ait été récupéré, revendu ou
jeté à la poubelle (cas de cette
réalisation). Ca m'a fait un peu mal au coeur, mais les choses
sont ce
qu'elles sont, il faut regarder devant et pas derrière. Et puis,
j'ai
la chance d'avoir gardé le dossier de réalisation ;-).
Schéma
Le schéma est séparé en trois parties pour
faciliter sa compréhension.
Système de commande
Encodeur de clavier
Le montage s'articule autour d'un circuit spécialisé : le
74C922 , un encodeur de clavier. C'est à lui que l'on connecte
le clavier (du type matricé), et qui fournit un mot binaire de
quatre bits (bornes 14, 15, 16, 17) représentatif de la touche
qui est enfoncée.
Le mot présenté ainsi sur ses sorties est
mémorisé, et reste donc
présent même lorsque la touche est relâchée.
Il devient alors très
simple de concevoir un système de sélection d'une voie
parmi seize. Il
suffit d'adjoindre à l'encodeur de clavier, un décodeur
Binaire/Décimal
et une interface de "puissance" pour commander ce que l'on veut.
Décodage
Binaire/Décimal
Cette tache est confiée à deux circuits
intégrés de type CD4028. L'un des deux circuit permet la
sélection d'une sortie parmi les sorties 1 à 8, l'autre
circuit permettant la gestion des sorties 9 à 16. Pour cela, la
commande s'effectue sur trois bits (bornes 10, 13 et 12 des deux
CD4028), le quatrième bit permet d'activer ou de
désactiver les sorties. En effet, la borne 11 de chacun des
CD4028 se voit appliqué un signal complémentaire, c'est
à dire inversé, grâce au transistor BC537. C'est
cette astuce qui permet de coupler les deux CD4028. Ainsi, l'un est
validé pendant que l'autre est désactivé. Cela
permet l'utilisation de deux circuits plus courants et meilleur
marché qu'un seul décodeur 4 vers 16 du type CD4514. Mais
notons que ce dernier aurait pu bien sûr être
employé.
Interface de sortie
Ici, nous fixons notre choix sur des relais. Mais nous aurions pu le
porter sur des commutateurs analogiques du genre CD4051. Il aurait
alors été nécessaire de tenir compte de
l'impédance que ces circuits auraient insérée dans
la ligne, et d'ajouter quelques composants supplémentaires pour
pouvoir s'adapter plus aisement aux différentes sources. La
commande des relais est assurée par des darlingtons
intégrés, histoire de simplifier le câblage du
circuit. Un ULN 2803 contient huit darlingtons capables d'attaquer
directement les relais (même les diodes de protection sont
intégrées), on en utilise donc deux.
Interface relais
Cette interface montre que des diodes (dites de roue libre) sont
prévues en parallèle sur la bobine de chaque relais, mais
elles ne sont pas indispensable dans le cas présent. Mettez-les
seulement si vous prévoyez d'utiliser l'interface dans un autre
contexte d'utilisation, où le système de commande des
relais n'est pas protégé.
Section affichage
La section affichage n'est pas des plus classiques. On peut même
dire que l'utilisation d'afficheurs à sept segments pour
visualiser des lettres n'est pas ce qu'on fait de mieux. Mais cette
idée a été retenue pour plusieurs raisons :
- Ce type d'afficheur est bon marché et très courant;
- Le principe du multiplexage est bien mis en évidence;
- Pas de microprocesseur.
Mais les inconvénients existent aussi, bien sûr.
- Certaines lettres sont difficiles (voire impossibles) à
visualiser;
- L'esthétique des mots n'est pas parfaite.
Ceci dit, il est tout à fait possible de se contenter de deux
afficheurs (au lieu des huit) pour visualiser les nombres 1 à
16. Dans la plupart des cas, ça peut suffire. A vous de choisir!
Le principe du
multiplexage reste
classique...
Une Eprom contient toutes les informations qui lui sont
nécessaires, pour savoir quel segment de tel ou tel afficheur
doit s'allumer. Une partie de ses adresses est réservée
pour le choix de la voie audio en elle-même (bornes 4, 5, 6 et
7), une autre partie servant au multiplexage (bornes 8, 9 et 10). A
noter que les bornes d'adresses 4, 5, 6 et 7 de l'Eprom 2764 sont
"pilotées" par le 74C922 lui-même, via quatre portes AND
(CD4081) faisant office de buffers. Je me suis même payé
le luxe de pouvoir choisir entre deux possibilités d'affichage :
la borne d'adresse 3 de la PROM 2764 est pour cela connectée
soit au potentiel positif de l'alimentation, soit à la masse,
via l'inverseur SW1. C'est le CD4060 et son compagnon CD4028 qui font
s'allumer les afficheurs les uns après les autres, à une
vitesse suffisamment élevée pour que l'oeil n'y voit que
du feu.