Dernière mise à jour :
13/06/2011
Présentation
Un troisième petit
générateur
de signaux rectangulaires
dont le rapport cyclique est
commandé par la position du curseur d'un potentiomètre, de la même
façon que le permet le
Générateur PWM 001.
Voir aussi
modulation
de largeur d'impulsion
(PWM / MLI). Le montage proposé ici dispose d'une sortie de
puissance sur transistor MOSFET apte à piloter un moteur à courant
continu ou
une ampoule à incandescence, mais il va de soi que vous pouvez
supprimer cette interface si vous n'en avez pas besoin. Tel quel, vous
pouvez vous servir de ce circuit pour un
réglage de vitesse d'une petite perceuse à courant
continu (même principe que pour le
régulateur
de vitesse 002 mais en un peu plus efficace), ou pour un réglage de
luminosité
d'une lampe à incandescence ou d'un ensemble de LED (comme pour
le montage
Lampadaire
multicolore 001).
Schéma
Contrairement au schéma du
générateur PWM 002,
ce montage ne fait appel qu'à un seul NE555.
(L1 = Lampe, M1 = Moteur)
Fonctionnement principal
Le NE555 (U1) est monté en multivibrateur et délivre un
signal
de fréquence fixe avec un rapport cyclique variable. La
fréquence de base est fixée par la valeur du
potentiomètre RV1 et du condensateur C1. Avec les valeurs du
schéma, la fréquence est de l'ordre de 120 Hz. Descendre
la valeur de C1 à 1 nF permet de monter la fréquence
à 1,2 KHz. Le rapport cyclique est directement fonction de la
position du curseur du potentiomètre RV1, couplé aux deux
diodes D1 et D2 qui permettent de bien séparer les cycles de
charge et de décharge du condensateur C1. Quand le curseur de
RV1 est en position centrale, les cycles de charge et de
décharge de C1 prennent autant de temps et le rapport cyclique
est de 50 %. Si le curseur de RV1 est du côté de D1, la
charge de C1 est plus rapide et sa décharge est plus lente, ce
qui conduit à un rapport cyclique faible (inférieur
à 50 %), le MOSFET reste plus longtemps bloqué qu'il ne
reste passant (la lampe s'éclaire faiblement et/ou le moteur
tourne lentement). Si le curseur de RV1 est du côté de D2,
la charge de C1 est plus lente
et sa décharge est plus rapide, ce qui conduit à un
rapport cyclique
élevé (supérieur à 50 %), le MOSFET reste
plus longtemps passant que bloqué (la lampe s'éclaire
fortement et/ou le moteur tourne vite). Le rapport cyclique peut ainsi
varier de 0,5 % à 99,5 %.
Commande / sortie
Une fois n'est pas coutume, la sortie PWM se fait sur la borne 7 du
NE555 et non sur sa borne 3. Sur cette sortie 7 est directement
raccordée la grille du transistor MOSFET Q1 de type BUZ10, qui
est un modèle 20 A. La résistance R1 permet de polariser
la grille du MOSFET quand le transistor interne au NE555 (accessible
via borne 7) est bloqué, et de le faire ainsi conduire. Quand le
transistor interne au NE555 est passant, la sortie 7 se retrouve
à la masse et le MOSFET ne conduit plus. Le BUZ10 pourra
être remplacé par d'autres modèles de transistors
MOSFET, par exemple un IRFZ44N, plus performant côté
résistance passante (Ron plus basse, dissipation moindre).
Choix de la fréquence de commutation
Si
la charge est une ampoule, la
fréquence exacte n'est pas très
critique et les valeurs de composants proposées ici conviennent sans
problème. Si la charge est un moteur, la valeur exacte de la fréquence
à adopter dépend du type de moteur (notamment de son inductance),
sachant qu'une fréquence basse
risque de le faire "grogner" un peu (ce qui ne signifie pas forcement
qu'on perd en couple). Une fréquence de
commutation plus élevée permet d'avoir un moteur plus "silencieux"
mais fait chauffer un peu plus le transistor
de puissance. Dans certains cas où la fréquence est élevée et les
courants mis en jeu sont élevés, le choix du transistor de puissance et
de sa commande devient plus critique, ce qui impose de savoir ce
qu'on fait (moi-même ne suis pas spécialiste en moteurs et ne maîtrise
pas le sujet).
Choix du transistor MOSFET
BUZ10 ? BUZ20 ? IRFZ44N ? IRF530 ? STP75NF75 ?
Il
existe des tas de modèles de transistors MOSFET. Des "petits" qui
permettent la commutation de quelques ampères, des "gros" capables de
travailler avec plusieurs dizaines d'ampères. Outre le paramètre
"courant de commutation maximal", il faut s'intéresser à la tension
maximale que le transistor accèpte avant de claquer. Bien qu'il ne
s'agisse pas d'une règle absolue, la valeur de la résistance RdsOn
(résistance Drain-Source à l'état passant) tend à être plus élevée
quand le transistor supporte des courants et tension plus élevés.
Inutile donc de prendre le transistor le plus costaud sous pretexte que
qui peut le plus peut le moins. Plus la valeur du RdsOn est faible et
moins l'échauffement du transistor est élevé. Et un echauffement
moindre permet de monter un peu plus haut en fréquence de
commutation sans que se pose trop le problème de la dissipation de
puissance (pas besoin d'un gros dissipateur). A titre d'exemple, le
transistor STP75NF75 possède une résistance RdsOn typique de 0,01
ohms et est capable de travailler sous une tension pouvant monter à 75
V et sous un courant pouvant atteindre 75 A à 25 °C (70 A à 100 °C).
Avec une puissance dissipable max de 300 W, ce transistor est
particulièrement bien adapté aux commandes de moteurs et de
convertisseurs DC/DC. Il peut aussi commander une LED.
Alimentation
L'alimentation se fait sous +12 V pour la charge pilotée (lampe
ou moteur), et se fait sous +5 V pour le circuit de commande. Nous
avons ainsi un bon découplage des deux parties et les parasites
éventuellement induits sur la ligne d'alim côté
puissance sont stoppés et ne vont pas perturber la section de
commande. Notez qu'avant le
régulateur de tension
de type LM7805
(U2), se trouve une première cellule de découplage
composée de la diode D3 et du condensateur C3, qui assurent un
bon pré-filtrage. Pour la partie puissance, vous pouvez adopter
une autre valeur de tension d'alimentation que 12 V, du moment qu'elle
reste comprise dans la fourchette 9 V à 28 V. La valeur min de
cette fourchette est imposée par la tension de déchet du
régulateur de tension (voisine de 3 V) et de la chute de tension
dans D3 (environ 0,6 V). Vu la faible consommation du NE555, vous
pouvez vous contenter de la version "miniature" du LM7805, à
savoir le 78L05 en boitier plastique TO92. Vous pouvez même
envisager l'emploi d'une simple régulation résistance +
diode zener (avec ou sans transistor ballast),
ce qui permettra le cas échéant d'utiliser une
tension générale plus élevée, par exemple
de +48 V.
Utilisation sous forte puissance ?
Nous avons tout à
l'heure évoqué l'utilisation possible d'un transistor MOSFET de type
STP75NF75 offrant des caractéristiques alléchantes. Pourquoi alors ne
pas proposer systématiquement ce modèle (ou un autre de la même
famille) pour le générateur PWM présenté ici ? A cause du prix ? Le STP75NF75 se trouve à 1,75
euro HT chez Digikey ou 2,25 euros chez Mouser... sans doute pas
la raison principale. La disponibilité en France ? On le trouve chez
Radiospare (mais pour le particulier, quelle galère !). Bref, on peut
se focaliser sur ce transistor pour mille et une raisons et ne pas
avoir à se justifier. Une remarque toutefois pour ce transistor en
particulier : la tension de commande Vgs doit être assez élevée pour un
fonctionnement correct. Une tension de commande de 3 V peut ne pas
suffire alors qu'une valeur de 10 V conviendra. Cela implique une
modification du circuit côté alimentation et régulation. Le schéma qui
suit propose une façon de procéder pour attaquer le STP75NF75 (ou autre MOSFET dans cette catégorie de puissance) dans de
meilleurs conditions.
L'alimentation
du NE555 s'effectue désormais sous 10 V (disons entre 9 V et 10 V pour
être plus juste), ce qui permet d'envoyer à la
grille du FET des impulsions de commande d'amplitude adéquate. Le
régulateur de tension a été supprimé et remplacé par quelques diodes,
on peut se le permettre au vu de la consommation effective du NE555.
Pourquoi supprimer le régulateur de tension ? Parce que pour obtenir
une tension de 10 V régulée à partir d'une tension de 12 V, il aurait
fallut un régulateur à faible chute de tension (LDO, Low Drop Out).
Remarquez que vous pouvez choisir cette option, c'est au choix (par
exemple régulateurs
LM2941CT
ou
LM2940CT).
Si le MOSFET se contente largement d'une tension de 9 V (fort probable)
pour sa commande de grille, vous pouvez aussi utiliser un classique
LM7809. Ah la la, que de mots finalement pour revenir au point de
départ...
Circuit imprimé
Non réalisé.