Dernière mise à jour :
09/05/2010
Présentation
Ce vumètre est basé sur l'emploi d'un LM3915, qui est
l'équivalent du LM3914 sauf en ce qui concerne l'échelle
des seuils d'allumage des leds (échelle linéaire pour le
LM3914, échelle logarithmique pour le LM3915). Un petit
étage d'amplification avant le circuit d'affichage permet le
raccordement du montage sur une sortie audio au niveau ligne, la
sensibilité du montage est réglable via un petit
potentiomètre ajustable. En ajoutant deux composants basiques, on peut
même n'afficher que les aigus ou que les graves, ça peut parfois avoir
une utilité.
Schéma
Un LM3915 pour la partie affichage, et un petit LM358 pour la partie
amplification.
Section
amplification
Partie supérieure du
schéma, avec U1:A
Le circuit d'affichage utilisé ici présente une
sensibilité d'entrée
qui n'est pas forcement appropriée pour l'affichage de tensions
provenant d'une source audio au niveau ligne. J'ai donc ajouté
un petit amplificateur pour porter un signal audio trop faible à
un niveau suffisant pour assurer un affichage correct. Cet
amplificateur est construit autour d'un
amplificateur
opérationnel
de type LM358 (U1), on aurait tout à fait pû adopter un
amplificateur à transistor. Le gain de cet amplificateur est
d'environ 16 dB et est déterminé par le rapport des
résistances R4/R5. Pour l'augmenter, augmentez la valeur de R4,
et pour le diminuer, diminuez la valeur de R4. Comme on dispose ici
d'une tension d'alimentation simple (non symétrique), le signal
audio est centré sur une tension continue égale à
la moitié de la tension d'alimentation grâce au
pont diviseur
formé par R2 et R3 (voir
masses
virtuelles). Le
condensateur
de
liaison C2 évite à cette demi-tension de parvenir au
circuit d'affichage, et qui aurait pour conséquence de faire
s'allumer toutes les leds en permanence. Habituellement, quand on veut
visualiser (représenter) l'amplitude d'une source audio avec un
barregraphe, il convient de redresser le signal audio afin de le
transformer en une tension continue dont la valeur est directement
proportionnelle à son amplitude (
exemple).
Ici, nous avons recours à un simple amplificateur, sans
redressement. Il s'agit en effet d'un montage très simple qui,
s'il ne peut prétendre être utilisé dans le domaine
professionnel, aura tout à fait sa place dans une
réalisation amateur. Je vous rassure tout de suite, le fait que
l'on applique au circuit d'affichage un signal alternatif
possédant des alternances négatives n'est pas
problématique, nous verrons pourquoi dans le paragraphe suivant.
Remarque de Sylvain G. :
J'ai réalisé
ce vumètre sur une plaque d'expérimentation et j'ai remarqué qu'en
baissant la valeur du condensateur C1 de 820 a 15 nf (j'ai pris
ce que j'avais), on obtenait un meilleur résultat. Avec le nouvelle
valeur de C1, les LED "bougent" beaucoup plus...
Ma réponse : le fait de baisser la valeur de C1 conduit à une remontée
de la fréquence de coupure basse de l'amplificateur d'entrée, en
d'autres termes les basses sont atténuées. Le système devient alors
plus réactif aux fréquences médium qu'aux fréquences graves.
Section affichage
Partie
inférieure du schéma, avec U2 et les leds
Elle est confiée à un circuit intégré
spécialisé permettant de piloter 10 leds, le LM3915 (U2).
Ce
dernier intègre un réseau diviseur de tension et autant
de comparateurs de tension que de sorties pour led. Il suffit de lui
appliquer une tension continue dans une plage de tensions
données, pour qu'il allume une ou plusieurs leds à la
fois. Une patte de sélection de mode permet de choisir le type
d'affichage : il s'agit de la broche 9, qui quand elle est
laissée en l'air (non raccordée), permet un affichage en
mode Point (Dot). Quand cette broche 9 est raccordé au
pôle plus de l'alimentation, l'affichage se fait en mode barre
(Bar). Vous pourrez choisir le mode désiré mais entre
nous, je préfère largement le
mode barre (bargraphe). Faites comme bon vous semble. La
tension à "mesurer" doit
être appliquée sur la broche 5, appelé Sig (comme
Signal). Derrière cette broche 5, c'est à dire à
l'intérieur du circuit lui-même, se cachent une
résistance de 20 Kohms et une diode cablée vers la masse
(anode à la masse). Il s'agit d'une protection qui évite
que toute tension négative importante (<-0,6V)
appliquée à l'entrée, ne détruise le
circuit. Vous comprenez maintenant pourquoi le fait de ne pas "filtrer"
les alternances négatives dans l'amplificateur qui
précède, n'est pas critique.
Filtrage additionnel
Il
est possible de ne visualiser que les graves ou que les aigus, en
insérant un petit filtre entre la sortie de l'amplificateur à AOP et le
circuit d'affichage à LM3915. C'est ce que montre les schémas suivants.
Remarque : la partie
supérieure du schéma (amplificateur audio) ne change pas et n'est pas
représentée sur les deux schémas qui suivent. Le filtre additionnel
s'insère entre le curseur du potentiomètre RV1 et l'entrée SIG (broche
5) du LM3915.
Visualisation des graves (atténuation des aigus)
Avec ajout d'un filtre passe-bas de premier ordre composé de R6 et C3.
Visualisation des aigus (atténuation des graves)
Avec ajout d'un filtre passe-haut de premier ordre composé de R6 et C3.
La pente d'atténuation de ces filtres passe-haut (pour atténuer
les graves) et passe-bas (pour atténuer les aigus) est très douce
puisque le filtre est de type premier ordre (6 dB / octave). Mettez
deux circuits d'affichage l'un à côté de l'autre avec la même source
sonore pour les animer, et vous obtiendrez un analyseur de spectre à
deux bandes larges. Ce n'est pas très spectaculaire mais ça peut donner
envie d'aller plus loin dans l'
analyse spectrale...
Utilisation avec un microphone
Vous avez été quelques-uns à me demander s'il
était possible de brancher un microphone directement en
entrée, sur J1. Avec le montage tel quel, la réponse est
non, car la sensibilité du montage n'est pas assez grande
(signal électrique en sortie du microphone trop faible). Deux
solutions s'offrent à vous :
- soit augmenter la sensibilité du montage, en augmentant le
gain de l'étage d'entrée, qui est ici voisin de 16 dB.
Pour cela, augmenter la valeur de la résistance R4,
jusqu'à 1 MO, pour pousser le gain de l'étage à 40
dB environ. Attention cependant en opérant ainsi, car la bande
passante est fortement affectée, le point de coupure descendant
à quelques 7 kHz avec l'AOP utilisé ici. En clair : le
montage réagit moins sur les aigus avec un gain plus élevé. De plus, selon le câblage
des composants que vous aurez adopté, le circuit peut se mettre
à osciller de façon incontrôlée (moins de
risque qu'avec un gain de 60 dB, mais tout de même).
- augmenter légèrement le gain de l'étage
d'entrée (R4 = 330 kO ou 470 kO), et ajouter un préampli
à l'entrée (entre microphone et connecteur
d'entrée J1), un modèle simple à un seul
transistor tel que celui présenté à la page
Préampli
micro 002 pouvant parfaitement convenir. Cette deuxième
solution est moins simple mais est beaucoup plus sûre.
Prototype de Simon D.J.
Réalisé sur une plaque d'expérimentation à pastilles.
Les
photos montrent une connexion directe de l'entrée du vumètre sur la
sortie casque d'un appareil portable. Il est tout à fait possible de
relier en même temps et en parallèle le casque audio et le vumètre sur
la même sortie casque, l'impédance d'entrée du vumètre étant nettement
plus élevée que celle du casque audio. L'usage sur pile 9 V est
possible mais attention à la consommation globale du vumètre car il
faut compter environ 10 mA par LED allumée, et l'usure de la pile peut
aller plus vite que vous ne le pensez...
Circuit imprimé
Non réalisé.