Dernière mise à jour :
28/05/2017
Présentation
Un
transformateur audio permet de créer une isolation galvanique (isolation électrique totale) entre
deux équipements audio, évitant - entre autres - les boucles de masse souvent source de ronflettes.
Outre l'aspect isolation électrique et la possibilité de symétriser
ou désymétriser une liaison de la façon la plus simple qui puisse
exister, le transformateur audio offre
des avantages que les composants électroniques "modernes"
(amplificateurs différentiels dans le sens large du terme) ont parfois
du mal à égaler. C'est ainsi qu'il offre de façon "naturelle" une bonne
réjection de mode commun, un bon filtrage des signaux HF éventuellement
perturbateurs et surtout, la possibilité d'apporter du gain sans ajouter de bruit (s'il est correctement blindé). Mais il présente aussi quelques inconvénients, tels que son prix, son poids et son encombrement.
On trouve globalement trois types de transfos BF :
-
les transformateurs audio pour faibles signaux (issus d'un microphone
ou d'une cellule de lecture pour disque vinyle, par exemple)
- les transformateurs audio pour niveau ligne
- les transformateurs audio de puissance pour étage de sortie d'ampli à lampe.Quelle
que soit la catégorie à laquelle ils appartiennent, les transformateurs
audio sont censés traiter des signaux électriques alternatifs dans le
domaine des fréquences audibles (bande passante de 20 Hz à 20 kHz,
moins pour les applications téléphone, plus pour certains domaines
audio spécifiques). La fabrication de tels
transformateurs est difficile quand on recherche des
performances élevées (surtout aux deux extrémités du spectre, dans les
graves et les aigus). C'est pourquoi ils coutent cher, passé le seuil
du domaine grand public. L'usage d'un
transformateur audio est parfois
critiqué à cause de son
encombrement ou son prix, ou encore à cause des
"accidents" qu'il introduit dans la bande
passante - critique non
justifiée quand le transfo est
correctement choisi et que l'électronique qui l'entoure est bien
étudiée. Mais ce sont parfois ces imperfections qui apportent une coloration que les professionnels du son apprécient.
Sur
la
photo en haut de cette page, vous pouvez voir tout à gauche un transfo
BF cylindrique destiné à être intégré dans le corps d'un
microphone (marque LEM). Les autres
transfos, plus imposants, sont destinés à travailler avec des
niveaux ligne.
Le
transformateur a-t-il une
impédance propre ?
Les
fabricants vendent des
transformateurs en spécifiant des valeurs d'impédances
pour les enroulements primaire(s) et secondaire(s).
Et en même temps, on sait (ou on apprend) que l'impédance
réellement vue par les équipements
reliés au transfo varie selon ce qui est branché
de l'autre côté du transformateur. Avouez qu'il y a de quoi s'y
perdre... Avant d'aller plus loin, précisons que les valeurs
d'impédance spécifiées par les fabricants font la plupart du temps
référence aux impédances de sources et de charges pour lesquelles le
transformateur a été conçu, et pour lesquelles il offrira donc les
meilleures performances.
Un
transformateur reflète vers le primaire la
charge qu'il voit
au secondaire, au carré du rapport de transformation
près. Cela fait très "formule mathématique" et
nécessite quelques éclaircissements. Prenons un exemple avec un
transformateur de rapport 1:1, (le carré de 1:1 étant égal à 1,
cela simplifie les calculs) dont les "impédances préconisées" de
primaire et de secondaire données
par le fabricant sont de 600 ohms (transfo 600 ohms / 600 ohms).
Si on branche le primaire de ce
transformateur sur une sortie ligne possédant une
impédance de sortie de 20 ohms, la sortie de 20 ohms de cet équipement
source ne verra
pas forcément une charge de 600 ohms (comme on pourrait le penser vu
les données constructeur concernant l'impédance de l'enroulement
primaire du
transformateur) mais une charge dont la valeur
dépend de l'impédance de charge reliée côté
secondaire du
transformateur. Le fait que les fabricants spécifient des
valeurs d'impédance rend les choses un peu confuses, car on
considère que si une valeur est spécifiée, c'est
qu'elle est vraie et applicable dans tous les cas, tout comme quand on
spécifie une impédance d'entrée ou de sortie sur
un appareil audio tel qu'une console de mélange. Les
schémas suivants montrent un même transformateur
donné comme modèle 600 ohms / 600 ohms (rapport 1:1)
dans des configurations de câblage différentes.
On s'aperçoit que les équipements situés de
chaque côté du transformateur "s'influencent"
mutuellement, et que les impédances de 600 ohms annoncées
ne représentent rien de vraiment "réel".
Schéma A
: les
impédances vues côtés primaire et secondaire,
d'environ 150 kO, sont bien plus grandes que les valeurs 600 ohms.
Petite parenthèse : si on mesure la valeur
ohmique des primaire et secondaire avec un ohmmètre, la valeur
lue est bien plus faible que 600 ohms, par exemple 10 ohms ou 200 ohms
(voir exemples donnés plus loin, au paragraphe "Impédance et
résistance"). La valeur ohmique réelle dépend de
la puissance pour laquelle le transformateur a été
conçu (un transfo de sortie présente une
résistivité moindre qu'un transfo d'entrée et permet le passage d'un
courant plus élevé).
Schéma B :
le primaire
est en court-circuit ou connecté sur une sortie à
très faible impédance (sortie analogique d'une console de
mixage Harris
NetWave par exemple, qui est de 0,3 ohms). L'impédance vue
côté secondaire est très faible, de l'ordre de
quelques dizaines d'ohms. Là aussi, rien à voir avec les
600 ohms annoncés.
Schéma C :
exemple de
configuration classique, un ampli de sortie à basse
impédance AMP (ici 20 ohms), attaque le primaire d'un
transformateur dont le secondaire est relié sur une
entrée ligne 47 kO d'un enregistreur multipiste, au travers
une liaison filaire de quelques mètres. Vu côté
secondaire (entrée ligne enregistreur), une impédance de
quelque 100 ohms est observée. Et côté primaire du
transformateur (sortie ampli AMP), une impédance
de quelque 47 kO est
observée. Encore une fois, on est loin des 600 ohms.
Schéma D :
exemple de
configuration identique à celle du schéma C, mais avec
une charge de 600 ohms au bout de la liaison établie sur le
secondaire du transformateur, au lieu d'une charge de 47 kO.
L'impédance vue côté ampli de sortie est plus basse
que précédemment, ce qui montre bien que le
transformateur en lui-même n'impose pas sa "propre
impédance".
Schéma E :
on ne voit
pas de schéma E, mais imaginez maintenant un mélange de
schéma B avec schéma D, et où l'impédance
de charge côté secondaire, est un court-circuit :
résistance non plus de 47 kO ou de 600 ohms, mais de 0 ohms.
L'impédance vue de la sortie de l'ampli est alors de l'ordre de
80 ohms.
Une petite formule pour éclairer ?
Le primaire d'un transformateur est le reflet de sa charge au secondaire.Rapport de transformation (N1 / N2) = racine de (Z1 / Z2)
N1 = nombre de spires au primaire, et N2 = nombre de spires au secondaire
Z1 = impédance au primaire, et Z2 = impédance au secondaire
Exemple avec rapport Z1 / Z2 = 3500 ohms / 8 ohms = 437 => Rapport de transformation (N1 / N2) = Racine de 437 = 20,9
Transfo secteur 230 V / 12 V => Rapport (N1 / N2) = 230 / 12 = 19En conclusion, un transfo d'alim 230 V / 12 V convient pour adapter un étage de sortie composé d'une 6L6 ou EL34 avec un HP 8 ohms.Merci Guy pour ce rappel mathématique qui manquait, et pour cet exemple pratique additionnel ;-)
Alors,
pourquoi spécifier
des
valeurs d'impédance pour le transformateur ?
Pour vous aider à choisir celui qui conviendra le mieux à
votre application. En présentant des valeurs fixes, les
constructeurs pensent (avec raison) que le choix du transformateur sera
plus facile que s'ils disaient : "Prenez donc le transformateur que
vous voulez, sans tenir compte des impédances, il conviendra
dans tous les cas". Il faut, pour pouvoir choisir un transformateur,
connaitre les points suivants :
- impédance des équipements (impédance des
circuits électroniques) reliés côtés
primaire et secondaire du transformateur.
- rapport (ratio) de transformation, exprimé sous la forme x:y ou x/y (par exemple 1:4 pour un transfo de rapport 4)
- amplitude des signaux appliqués au primaire du transformateur (pour
éviter de le saturer)
- bande passante désirée.
Ceci dit, on trouve de plus en plus de constructeurs qui
spécifient des valeurs d'impédance de source et de charge
optimales, par exemple :
- le transfo ligne Monacor
LTR-110 est optimisé pour une source comprise entre
50 et 600 ohms et pour une charge supérieure à 5 kO.
- Le transfo ligne Neutrik
NTE1
est optimisé pour une source comprise entre 200 et 600 ohms et une
charge comprise entre 2 kO et 10 kO. On peut par exemple l'utiliser
avec une source de 200 ohms et une charge de 2 kO, ou avec une
source de 600 ohms et une charge de 10 kO.
- Le transfo ligne Neutrik
NTL1 est clairement identifié pour usage avec source
600 ohms et charge 10 kO.
Notez bien le respect du rapport d'impédance 1/10 alors que le transfo
est de type 1:1 (gain de 0 dB)... Sur certains transfos, c'est même
marqué dessus, difficile de dire qu'on ne savait pas !
Transformateur
d'entrée
ou de
sortie ?
Finalement, ce qui fait la différence principale entre un
transformateur dit "d'entrée" et un transformateur dit "de
sortie" est la puissance qu'il est capable d'encaisser, et le type
d'équipement auquel il sera raccordé.
- Un
transformateur de sortie est utilisé en sortie d'une source
audio (sortie master d'une table de mixage ou sortie d'un ampli BF
à lampe, par exemple) et travaille avec des impédances
généralement faibles (inférieures à 100
ohms), ce qui peut conduire à la circulation de courants assez
élevés. Ces courants élevés imposent
l'utilisation d'un fil assez gros pour les enroulements (pour obtenir
une résistivité ohmique faible), ce qui limite le nombre
de spires et en même temps grossit le physique du transfo. Un tel
transfo doit être "piloté" par un étage suffisamment costaud
(l'utilisation de transistors de puissance n'est pas rare).
-
Un transformateur d'entrée est utilisé en entrée
d'un "récepteur" (entrée ligne d'une table de mixage, ou
entrée d'une boite
de DI passive, par exemple) et travaille avec des impédances
généralement moyennes ou élevées (1 kO ou plus de 10 Kohms). Les courants qui y circulent sont faibles, ce qui
permet d'utiliser du fil de diamètre inférieur, et donc
en premier lieu de réduire les dimensions physiques.
D'un point de vue
fabrication, un transformateur de sortie n'est pas conçu de la
même façon qu'un transformateur d'entrée, et pas
seulement pour une question de grosseur de fil et du nombre
de spires. Des impératifs techniques imposent une parfaite
maitrise de la réalisation, ce qui est bien assimilé chez
les fabricants professionnels. Un transfo prévu pour travailler avec
des niveaux faibles (transfo pour micro par exemple) est généralement
mieux blindé contre les perturbations externes grâce à la présence d'un
ou plusieurs écrans internes et d'un blindage extérieur. Que l'on ne
s'y trompe pas, un
transformateur BF "stéréo" vendu 9 euros chez un installateur
d'autoradio n'égale pas les performances d'un transformateur BF de
marque OEP, Jensen ou Lunhdal vendu 60 ou 100 euros.
Impédance et résistance ?
L'impédance
du bobinage primaire ou secondaire d'un transformateur se mesure en
ohms, l'unité est la même que celle qu'on utilise pour les résistances.
Peut-on donc, en faisant une "analogie rapprochée" entre impédance et
résistance, estimer que la résistance en continu mesurée avec
un ohmmètre traditionnel sera quasiment équivalente à l'impédance
indiquée par le fabricant ? Comme dit précédemment, l'impédance
spécifiée est plus celle pour laquelle le transfo est prévue, qu'une
impédance propre. Mais prenons des exemples concrets, avec des
transfos de caractéristiques connues dont on mesure la résistance des
enroulements en courant continu (méthode utilisée dans un ohmmètre). Les
mesures qui suivent ont été réalisées sur des transfos BF
complètement différents, hors circuit (enroulements primaire et secondaire en l'air) :
- transfo BF #1 : marque inconnue, notifié 600 ohms / 600 ohms (pour ligne téléphonique)
- transfo BF #2 : Girardin TS306, notifié 600 ohms / 600 ohms (pour ligne BF pro)
- transfo BF #3 : TESA 47773, notifié 600 ohms / 23 kO
- transfo BF #4 : TESA "yya", notifié 50 ohms / 20 kO
- transfo BF #5 : Neutrik NTE1, notifié xx ohms / xx ohms
- transfo BF #6 : Neutrik NTE4, notifié xx ohms / xx ohms
- transfo BF #7 : Neutrik NTL1, notifié xx ohms / xx ohms
- transfo BF #8 : Monacor LTR110, notifié xx ohms / xx ohms
- transfo BF #9 : SAF TE1821, notifié Ze > 15 kO
- transfo BF #10 : SAF TS2003, notifié Zs < 50 ohms
- transfo BF #11 : Systel 5778, notifié 200 ohms / 22 kO
- transfo BF #12 : marque inconnue, rien de noté sur le boîtier
Remarques :
- Valeurs d'impédance spécifiées ou recommandées par le fabricant = en noir, mesures à l'ohmmètre = en vert
- P = Primaire, S = Secondaire
- Pour les transfos de référence inconnue, la notion de primaire et secondaire est ici arbitraire.
- Quand
le transfo possède plusieurs primaires et/ou plusieurs secondaires,
mesures effectuées sur enroulements câblés en série.
Transfo #1
P : 600 ohms / 120 ohms S : 600 ohms / 120 ohms | Transfo #2
P : 600 ohms / 17 ohms S : 600 ohms / 17 ohms | Transfo #3
P : >600 ohms / 35 ohms S : 23 kO / 800 ohms | Transfo #4
P : 50 ohms / 1,6 kO S : 20 kO / 2,6 kO |
Transfo #5
P : 200 ohms / 43 ohms S : 2 kO / 54 ohms | Transfo #6
P : 200 ohms / 50 ohms S : 10 kO / 260 ohms | Transfo #7
P : 600 / 1 kO S : 10 kO / 1,3 kO | Transfo #8
P : 600 ohms / 75 ohms S : >5 kO / 90 ohms |
Transfo #9
P : >15 kO / 900 ohms S : ? / 650 ohms | Transfo #10
P : ? / 8 ohms S : <50 ohms / 8 ohms | Transfo #11
P : 200 ohms / 1,6 kO S : 22 kO / 1,6 kO | Transfo #12
P : ? / 800 ohms S : ? / 1,6 kO |
Constats :- Les
deux premiers transfos #1 et #2 sont donnés pour des impédances
identiques (600/600) mais la résistance en continu des enroulements du
second transfo est nettement plus faible. Ces deux transfos sont en
effet prévus pour fonctionner dans
des conditions d'utilisation complètement différentes, le premier ne
doit pas tirer trop de courant sur la ligne tel, le second est fait
pour attaquer des lignes de transmission de grande longueur. L'attaque
de l'enroulement primaire du transfo #2 se fera difficilement avec un
simple AOP...
- Là
aussi il est intéressant de comparer les valeurs des résistances en
continu des transfos #3 et #4 par rapport aux impédances de source et
de charge préconisées.
- Pour
les transfos #5 et #6 (Neutrik NTE1 et NTE4) on retrouve dans les
mesures en courant continu, un rapport de résistance globalement
équivalent au rapport de transformation (respectivement de 1:1 et 1:4).
- Tout comme pour le transfo #2, le transfo #10 nécessite un étage de puissance apte à piloter correctement le primaire.
- D'une
manière générale, la résistance en continu des enroulements primaire(s)
et secondaire(s) est inférieure aux impédances de source ou de
charge recommandées par le fabricant.
Vous
voulez en savoir
plus ?
Je vous invite à lire cet excellent document (en anglais) : Jensen
- Audio Transformers
Inductance,
bande passante
et résonnance
Les
enroulements primaire(s) et
secondaire(s) d'un transformateur sont
constitués de fil électrique bobiné en plusieurs
spires, et de ce fait peuvent en partie être comparés
à des selfs.
Ceci
dit, un enroulement d'un
transformateur, pris séparément, peut être comparé
à une self, mais il ne faut pas faire l'erreur de dire qu'un
transformateur à deux enroulements (un primaire et un
secondaire) est équivalent à deux selfs montées en
regard l'une de l'autre, quand ledit transformateur est relié
à toutes ses extrémités. Une inductance
présente une impédance qui varie avec la
fréquence : plus la fréquence du signal qui arrive sur
l'enroulement est élevée, et plus l'impédance vue
par la source de ce signal, est élevée. De plus, le
comportement en fréquence d'un circuit comportant une inductance
peut dans certains cas être critique, car pouvant
"résonner" à une fréquence ou plage de
fréquences précise. Cette résonnance doit
être supprimée, sinon fortement amortie, ce qui peut
être obtenu par ajout d'une résistance ou d'un d'un
réseau résistance + condensateur en série,
réseau en parallèle sur l'enroulement (secondaire par
exemple) du transformateur. Avec une forte résonnance et
l'absence de correction, vous risquez d'obtenir une suramplification
à un endroit donné de la bande passante, plus souvent
dans la zone des aigus.
Quelques
exemples de
transfos audio
Dans
le domaine des transfos
audio, on trouve un peu de tout. Des transfos de haut de gamme qui
coutent la peau des fesses, et des transfos d'isolations audio vendus
pour permettre le raccordement d'un lecteur MP3 sur une entrée
ligne d'un autoradio, pour quelques euros... Voici quelques références
utilisables pour des liaisons de type ligne :
- Monacor
LTR-110 (10 euros environ), optimisé pour sources 50 à 600
ohms et charge > 5 kO.
- OEP
Z21806C (15 euros environ)
- OEP A262 (16 euros environ)
- E-9912 (14 euros environ), type 600 ohms / 10 kO- E-9818 (14 euros environ), type 600 ohms / 600 ohms
- JQaudio DS2206 (24 euros environ), type 600 ohms / 10 kO (attention aux contrefaçons)
- Neutrik
NTE1 (25 euros environ), optimisé pour sources 200 à 600 ohms
et charge 2 kO à 10 kO.
- Neutrik
NTL1 (70 euros environ), optimisé pour sources 600 ohms et
charge 10 kO
Et pour étage d'entrée micro :
- OEP
Z21805C (15 euros environ)
- OEP
Z21808 (15 euros environ)
- Edcor RMX1 (30 euros environ) - optimisé pour microphone à ruban (rapport 1:37)
- Lundahl LL2912 (60 euros environ) - optimisé pour microphone à ruban (rapport 1:37)
- Cinemag 9887/9888 (65 euros environ) - optimisé pour microphone à ruban (rapport 1:35 ou 1:28)
Il existe un tas d'autres modèles que je ne
connais pas du tout. Il faut dire que les quelques transfos que je
possède viennent de récupérations diverses. J'ai
dû en acheter 4 ou 6 en tout, et ce n'était pas ceux de la
cour des grands dont font partie OEP, Neutrik ou Cinemag.
Examples
de transfos
d'entrée ligne "vintage"
Examples
de transfos de sortie ligne "vintage"
Remarque : un transformateur audio ne peut que très
rarement être ajouté "tel quel" entre deux
équipements et donner un résultat parfait. Pour une utilisation
optimum, il faudrait :
- s'assurer que la source (en asymétrique) dispose d'une réserve de
courant suffisante pour attaquer correctement le transfo (certaines
sorties conçues "avec légèreté" peuvent causer de la distorsion très
audible si on y raccorde directement un transfo)
- ajouter un réseau RC de compensation (snubber) sur le secondaire du
transfo, pour linéariser la bande. Dans certains contextes (dépannage
rapide, adaptation dans un lieu où l'acoustique n'est pas corrigée)
ce réseau peut être omis.
Un transfo BF peut résoudre rapidement un problème de
ronflette ou de niveau, voire de sécurité, mais parfois au
détriment d'un
dégradation plus ou moins importante de la bande passante. Ceci
dit,
l'usage de tels composants m'a rendu de grands services dans certaines
situations où il fallait corriger rapidement un problème :
|
Isolation
électrique entre téléviseur et console de mixage
Câblage de deux
connecteurs jack
6,35 mm directement aux bornes de deux transfos BF de
récup, pour liaison isolée entre sortie TV et
entrée console, quand j'avais encore ça sous les doigts...
|
|
Isolation
électrique entre PC portable et équipements audio pro
Un symétriseur / désymétriseur que j'utilise principalement avec un PC
portable.
Détail...
|
|
Isolation électrique entre
ordinateur portable et chaîne hi-fi
Deux petits transfos BF donnés à mon papa, qui les a mis
en boite avec quatre fiches RCA. Ce n'est pas du haut de gamme -
surtout dans les basses, mais c'est toutefois nettement mieux que les
bzzzz infernaux auxquels il a droit quand le PC portable est
relié au secteur.
Photo 1,
Photo 2,
Photo 3.
|
|
Distributeur audio
2 voies (distributeur
BF 006), une entrée / deux sorties par voie
Mise en oeuvre de deux transfos Girardin TS206. |
On peut en fait
accepter de perdre un peu en qualité de
restitution sonore, si cela permet d'un autre côté
de supprimer totalement un ronflement secteur et de gagner 20 dB en
rapport signal à bruit ! Quand on ne travaille pas dans
l'urgence, le choix du transfo doit être réfléchi,
en tenant compte des impédances d'entrée et de sortie, ainsi que des
niveaux mis en oeuvre,
pour éviter toute saturation excessive.
Transformateur
audio avec ou sans point milieu
On m'a
un jour demandé
quelles étaient les différences majeures entre un transfo
BF sans prise intermédiaire (point milieu) et un transfo BF avec
prise intermédiaire. Moi-même avais bien constaté
l'existence de ces deux types de transfo, avec la plupart du temps la
mise à la masse du point milieu quand ce dernier existait. Mais
j'étais bien incapable de dire ce qui pouvait les
différencier, côté performances. Meilleure
réjection de mode commun (CMRR) ? J'avais des doutes, vu qu'il
me semblait difficile - d'un point de vue construction - de faire des
bobines rigoureusement identiques. Meilleures performances en bande
passante ? Je ne voyais pas pourquoi cela aurait pu être le cas.
Mais quand on est un parfait ignorant dans un domaine, tout ce qui
semble bizarre peut être finalement normal, et inversement. J'ai
donc posé la question à des collègues de travail,
qui ont plus de bouteille que moi et qui ont par le passé
travaillé sur le sujet. L'un d'entre eux m'a expliqué
qu'à l'époque, il était difficile de fabriquer des
transfos BF qui possédaient une large bande passante et qui ne
saturaient pas trop vite dans les basses fréquences, à
cause des matériaux alors utilisés. Les transfos
pouvaient donc être dotés de deux bobines
mécaniquement "montées à l'envers" pour annuler
plus ou moins les flux magnétiques, ce qui avait pour effet de
repousser la limite de saturation des matériaux et d'accepter
des signaux d'amplitude plus élevée. Une
extrémité de l'une des deux bobines était
reliée à une extrémité de l'autre, pour
constituer le point commun. Aujourd'hui, et toujours selon mon
"expert", de grands progrès ont été réalisés au niveau
des procédés de fabrication et au niveau des
matériaux (ferrites ou autres), qui ne se saturent plus aussi
vite qu'avant. Je tiens à préciser que cette explication
étant résumée par moi-même, elle peut
être erronée, je ne suis pas du tout spécialiste
des transfos BF, je me suis juste contenté par le passé
(pas si lointain) de faire des tas d'essais avec pleins de transfos
différents, un peu au pif.
Merci de votre indulgence.
Transfos
BF
récupérés à gauche et à droite :
Un
peu de tout.
Des tout petits pour microphone (LEM) avec une réponse dans les
graves un peu limite, des gros pour niveau ligne (supportant +30 dBu)
lourds et encombrants, mais d'une très bonne qualité. Et
entre, des transfos "moyens" qui étaient utilisés dans
des systèmes de surveillances audio. Ce sont ceux-là que
j'ai le plus utilisés il y a quelques années quand j'avais
encore mes baies remplies de matériel audio.
Et j'en ai d'autres, qui
sont encore soudés sur des circuits
imprimés de distributeurs audio et de commutateurs audio, et que
je n'ai pas encore testés.
Je ne
revends pas mes transfos BF !!!